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Février "décisif" pour l'accord sur le nucléaire iranien, disent les Occidentaux
information fournie par Reuters 20/01/2022 à 17:42

(Actualisé avec Le Drian, précisions)

par John Irish et Simon Lewis

PARIS/BERLIN, 20 janvier (Reuters) - Allemagne, France, Grande-Bretagne et Etats-Unis sont convenus jeudi à Berlin que les négociations visant à remettre sur les rails l'accord sur le nucléaire iranien ne peuvent pas "se poursuivre à un rythme aussi lent", a déclaré le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian.

Le mois de février va être "décisif" pour savoir s'il est encore possible de sauver l'accord de 2015, a-t-on dit de source diplomatique française à l'issue de la réunion avec la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, le vice-ministre britannique James Cleverlyle, et le secrétaire d'État américain, Antony Blinken.

Les discussions indirectes entre l'Iran et les Etats-Unis ont repris il y a près de deux mois à Vienne, après un long hiatus consécutif à l'élection à la présidence iranienne de l'ultraconservateur Ebrahim Raïssi, mais elles n'ont enregistré que de maigres avancées pour le moment, aucun des sujets les plus sensibles n'ayant encore été réglés.

"Avec mes collègues, nous partageons le même constat : il y a des progrès, partiels, timides et lents - mais la négociation ne peut se poursuivre à un rythme aussi lent, pendant que parallèlement le programme nucléaire iranien avance aussi rapidement", souligne Jean-Yves Le Drian dans un communiqué.

"Nous allons très rapidement nous trouver dans une situation intenable. Je serais tenté de dire que le JCPoA est dans une urgence vitale", ajoute-t-il.

Depuis la décision prise en 2018 par Donald Trump de retirer les Etats-Unis du Plan d'action global commun (PAGC, ou JCPoA en anglais), le nom technique du texte signé à Vienne en 2015, l'Iran a lui-même pris de nombreuses libertés par rapport à l'accord, notamment en matière d'enrichissement de l'uranium.

"Nous ne pourrons pas (ramener tous les signataires à leurs engagements) si l'Iran poursuit dans cette trajectoire de lenteur, de patience dans la négociation qui permet par ailleurs de détricoter ses engagements au titre du JCPoA, sinon ce sera la fin de cet accord", insiste Jean-Yves Le Drian.

Le ministère allemand des Affaires étrangères a utilisé les mêmes éléments de langage, insistant sur le fait que "le temps commence à manquer" pour sauver l'accord de Vienne.

Les experts soulignent que plus longtemps l'Iran s'affranchit du cadre de l'accord, plus il acquiert des compétences et réduit le temps dont il aurait besoin pour fabriquer une bombe atomique, s'il prenait cette décision un jour, rendant de facto un accord sur le nucléaire inutile. Téhéran assure n'avoir jamais eu l'intention de se doter de l'arme nucléaire.

(Reportage de John Irish à Paris et Simon Lewis à Berlin, rédigé par Tangi Salaün)

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