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FMI-Espoir d'un consensus européen fin juillet, Carney hors course
information fournie par Reuters 18/07/2019 à 21:04

 (Actualisé avec citations de Mnuchin en fin de dépêche)
    CHANTILLY, Oise, 18 juillet (Reuters) - La France, chargée
de coordonner les efforts afin de parvenir à une candidature
européenne de consensus pour la direction générale du Fonds
monétaire international (FMI), espère un accord sur ce point
d'ici la fin du mois, a déclaré jeudi le ministre français de
l'Economie et des Finances Bruno Le Maire. 
    L'actuelle directrice générale du FMI, la Française
Christine Lagarde, a été désignée pour prendre la tête de la
Banque centrale européenne (BCE) et sa succession a fait l'objet
de discussions informelles lors du G7 Finances que Bruno Le
Maire a présidé à Chantilly (Oise).
    Présent à Chantilly en tant que gouverneur de la Banque
d'Angleterre (BoE), Mark Carney, dont le nom circulait depuis
quelques jours parmi les prétendants supposés, semble désormais
hors course selon des sources européennes, qui évoquent quatre
autres candidats potentiels. 
    La direction du FMI a systématiquement été confiée à un
Européen et la présidence de la Banque mondiale, l'autre grande
institution financière née dans l'après-guerre, à un Américain.
    Cette règle n'est toutefois pas inscrite dans le marbre,
d'autant que les pays émergents espèrent briser un jour ce pacte
transatlantique.
    Pour autant, la France, comme bon nombre de pays européens,
souhaite perpétuer la tradition et des sources interrogées en
marge de la réunion des ministres des Finances et des
gouverneurs des banques centrales des pays du G7 à Chantilly ont
estimé que Mark Carney, à la fois ressortissant britannique,
canadien et irlandais, ne remplissait pas totalement ce critère.
    "Il a le mauvais passeport, autrement tout le monde
l'adorerait", a déclaré une source, en écho aux déclarations de
trois autres sources. 
    
    GEORGIEVA EN OUTSIDER
    Parmi les noms qui circulent désormais au niveau des pays de
l'Union européenne figurent celui de l'ancien président de
l'Eurogroupe, le Néerlandais Jeroen Dijsselbloem, ceux de Nadia
Calvino, la ministre espagnole de l'Economie, de Mario Centeno,
le président portugais de l'Eurogroupe, ou encore d'Olli Rehn,
gouverneur de la banque centrale de Finlande.
    Interrogé sur ce point lors de la conférence de presse de la
présidence française à l'issue des deux demi-journées de réunion
du G7 Finances, Bruno Le Maire a exclu de citer les noms de
candidats envisagés, jugeant ce procédé "pas élégant et pas
efficace". 
    "La France va continuer de coordonner (les) efforts afin que
nous parvenions à une candidature de consensus je l'espère d'ici
la fin du mois de juillet", a-t-il dit. 
    "L'idée, c'est de parvenir à une candidature européenne de
consensus crédible, solide et qui permette à l'Europe de
continuer à diriger le FMI", a-t-il ajouté, en réaffirmant qu'il
n'avait aucunement l'intention de briguer ce poste. 
    Il avait fait savoir au début du mois qu'il n'était en lice
ni pour la direction générale du FMI ni pour un poste dans le
futur exécutif européen, estimant que sa tâche à Bercy n'était
pas terminée.  
    Steven Mnuchin, le secrétaire au Trésor américain, a
confirmé qu'un consensus s'était dégagé pour parvenir à une
décision rapide et il a noté que de "très bons" candidats
européens étaient évoqués, même s'il a ajouté qu'il ne prenait
"pas pour acquis" le choix d'un Européen à la tête du FMI.
    Les Etats-Unis pèsent pour 16,52% des votes au conseil
d'administration de l'institution, ce qui leur confère de facto
un droit de veto sur les grandes décisions.
    En avril, les Européens avaient été unanimes à soutenir la
candidature de l'Américain David Malpass à la présidence de la
Banque mondiale.
    "Quelle que soit la tradition, on n'a jamais pris pour
acquis qu'il y aurait un Américain à la Banque mondiale et un
Européen au FMI", a dit Steven Mnuchin à Chantilly. "Ayant dit
cela, nous avons apprécié le soutien à David Malpass et à
l'évidence on va travailler avec tous nos homologues pour
trouver la meilleure personne possible pour le poste."
    Il a ajouté que le candidat devait avoir une expérience "à
la fois politique et économique" compte tenu de "l'importante
position de leadership qu'il aura à exercer."
    Le nom de la Bulgare Kristalina Georgieva, directrice de
générale de la Banque mondiale depuis 2017 après avoir occupé de
hautes fonctions dans l'Union européenne, a également fait
surface ces dernières semaines.
    Steven Mnuchin a dit avoir "énormément de respect pour le
travail qu'elle a accompli à la Banque mondiale."

 (Jan Strupczewski et Leigh Thomas, avec Myriam Rivet et David
Lawder, édité par Véronique Tison)
 

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