(Actualisé avec citations de Mnuchin en fin de dépêche) CHANTILLY, Oise, 18 juillet (Reuters) - La France, chargée de coordonner les efforts afin de parvenir à une candidature européenne de consensus pour la direction générale du Fonds monétaire international (FMI), espère un accord sur ce point d'ici la fin du mois, a déclaré jeudi le ministre français de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire. L'actuelle directrice générale du FMI, la Française Christine Lagarde, a été désignée pour prendre la tête de la Banque centrale européenne (BCE) et sa succession a fait l'objet de discussions informelles lors du G7 Finances que Bruno Le Maire a présidé à Chantilly (Oise). Présent à Chantilly en tant que gouverneur de la Banque d'Angleterre (BoE), Mark Carney, dont le nom circulait depuis quelques jours parmi les prétendants supposés, semble désormais hors course selon des sources européennes, qui évoquent quatre autres candidats potentiels. La direction du FMI a systématiquement été confiée à un Européen et la présidence de la Banque mondiale, l'autre grande institution financière née dans l'après-guerre, à un Américain. Cette règle n'est toutefois pas inscrite dans le marbre, d'autant que les pays émergents espèrent briser un jour ce pacte transatlantique. Pour autant, la France, comme bon nombre de pays européens, souhaite perpétuer la tradition et des sources interrogées en marge de la réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales des pays du G7 à Chantilly ont estimé que Mark Carney, à la fois ressortissant britannique, canadien et irlandais, ne remplissait pas totalement ce critère. "Il a le mauvais passeport, autrement tout le monde l'adorerait", a déclaré une source, en écho aux déclarations de trois autres sources. GEORGIEVA EN OUTSIDER Parmi les noms qui circulent désormais au niveau des pays de l'Union européenne figurent celui de l'ancien président de l'Eurogroupe, le Néerlandais Jeroen Dijsselbloem, ceux de Nadia Calvino, la ministre espagnole de l'Economie, de Mario Centeno, le président portugais de l'Eurogroupe, ou encore d'Olli Rehn, gouverneur de la banque centrale de Finlande. Interrogé sur ce point lors de la conférence de presse de la présidence française à l'issue des deux demi-journées de réunion du G7 Finances, Bruno Le Maire a exclu de citer les noms de candidats envisagés, jugeant ce procédé "pas élégant et pas efficace". "La France va continuer de coordonner (les) efforts afin que nous parvenions à une candidature de consensus je l'espère d'ici la fin du mois de juillet", a-t-il dit. "L'idée, c'est de parvenir à une candidature européenne de consensus crédible, solide et qui permette à l'Europe de continuer à diriger le FMI", a-t-il ajouté, en réaffirmant qu'il n'avait aucunement l'intention de briguer ce poste. Il avait fait savoir au début du mois qu'il n'était en lice ni pour la direction générale du FMI ni pour un poste dans le futur exécutif européen, estimant que sa tâche à Bercy n'était pas terminée. Steven Mnuchin, le secrétaire au Trésor américain, a confirmé qu'un consensus s'était dégagé pour parvenir à une décision rapide et il a noté que de "très bons" candidats européens étaient évoqués, même s'il a ajouté qu'il ne prenait "pas pour acquis" le choix d'un Européen à la tête du FMI. Les Etats-Unis pèsent pour 16,52% des votes au conseil d'administration de l'institution, ce qui leur confère de facto un droit de veto sur les grandes décisions. En avril, les Européens avaient été unanimes à soutenir la candidature de l'Américain David Malpass à la présidence de la Banque mondiale. "Quelle que soit la tradition, on n'a jamais pris pour acquis qu'il y aurait un Américain à la Banque mondiale et un Européen au FMI", a dit Steven Mnuchin à Chantilly. "Ayant dit cela, nous avons apprécié le soutien à David Malpass et à l'évidence on va travailler avec tous nos homologues pour trouver la meilleure personne possible pour le poste." Il a ajouté que le candidat devait avoir une expérience "à la fois politique et économique" compte tenu de "l'importante position de leadership qu'il aura à exercer." Le nom de la Bulgare Kristalina Georgieva, directrice de générale de la Banque mondiale depuis 2017 après avoir occupé de hautes fonctions dans l'Union européenne, a également fait surface ces dernières semaines. Steven Mnuchin a dit avoir "énormément de respect pour le travail qu'elle a accompli à la Banque mondiale." (Jan Strupczewski et Leigh Thomas, avec Myriam Rivet et David Lawder, édité par Véronique Tison)
FMI-Espoir d'un consensus européen fin juillet, Carney hors course
information fournie par Reuters 18/07/2019 à 21:04
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