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France-L'Etat et la filière auto s'engagent à nouveau sur l'électrique
information fournie par Reuters 06/05/2024 à 08:33

par Gilles Guillaume

Le gouvernement français et les principaux acteurs de la filière automobile nationale signeront lundi un nouveau contrat stratégique pour la période 2023-2027, destiné à accélérer avec le soutien de l'Etat la production de véhicules électriques en France alors que se profile à l'horizon une concurrence chinoise ultra-compétitive.

Le nouveau contrat de cinq ans doit aider à tenir l'objectif fixé par le président Emmanuel Macron d'atteindre deux millions de véhicules électrifiés produits en France à l'horizon 2030 - contre 500.000 actuellement.

Il doit aussi permettre d'atteindre les jalons fixés à mi-chemin par le secrétariat général à la planification écologique: multiplier par quatre d'ici 2027 les ventes de véhicules particuliers 100% électriques à environ 800.000 unités, et par six les ventes de véhicules utilitaires électriques à plus de 100.000 unités.

L'an dernier, il s'est immatriculé moins de 300.000 voitures électriques en France, selon des chiffres de la Plateforme de la filière automobile (PFA), mais ces immatriculations n'étaient que de 39.000 au début du précédent plan quinquennal.

"Nous voulons garder cette dynamique, poursuivre l'électrification du parc automobile français et être une des grandes nations des véhicules électriques d'ici les prochaines années", a dit Bruno Le Maire au cours d'un point presse sous embargo, vendredi.

Le ministre de l'Economie, la ministre du Travail Catherine Vautrin et le ministre délégué à l'Industrie Roland Lescure, d'une part, et le président de la Plateforme de la filière automobile (PFA), Luc Chatel, d'autre part, doivent se retrouver à Bercy pour parapher ces nouveaux engagements mutuels, lundi matin.

Au même moment le président chinois entamera une visite d'Etat en France sur fond de tensions commerciales entre la Chine et l'Europe, notamment sur le sujet du véhicule électrique.

JOUER COLLECTIF FACE AUX CHINOIS

Pour encourager les constructeurs automobiles français à produire davantage dans l'Hexagone, les pouvoirs publics se sont engagés à poursuivre "avec une perspective pluriannuelle" les dispositifs de soutien à l'achat et à la location longue durée de véhicules électriques, via le bonus écologique et le "leasing social" à 100 euros par mois.

Ce dernier dispositif a suscité une forte demande, avec 50.000 commandes début 2024, et doit être reconduit en 2025.

"Il y avait un engagement qui avait été pris cette année d'investir 1,5 milliard d'euros dans les différents dispositifs de soutien à l'acquisition de véhicules propres, cet investissement sera réalisé", a précisé une source du cabinet de Bruno Le Maire, ajoutant que l'accompagnement financier sera durable, même si les montants d'aide pourront être ajustés en fonction de l'accroissement de la taille du marché et de la baisse du coût des véhicules.

Le gouvernement a également fixé comme objectif le déploiement de 400.000 points de recharge à l'horizon 2030 et promis, comme l'ont rapporté les Echos, 25.000 bornes de recharge rapides d'ici la fin 2027 sur les grands axes et dans les hubs urbains.

Le précédent plan quinquennal pour la filière automobile, couvrant la période 2018-22, visait à multiplier par cinq les ventes de véhicules électriques et le déploiement de 100.000 bornes de recharge sur l'ensemble du territoire.

Dans la lignée des engagements pris après la crise de 2009, le gouvernement a également appelé de nouveau la filière à jouer collectif, alors que les relations entre les constructeurs et les équipementiers automobiles sont souvent âpres, dominées par une pression sans relâche sur les prix et par la concurrence de productions en provenance de pays à bas coûts.

"Cela reste une difficulté des grandes filières industrielles françaises (...), il faut que les grands donneurs d'ordre aient une attention plus soutenue à l'égard des sous-traitants", a souligné Bruno Le Maire. "Car la transition du thermique vers l'électrique est une transition qui est difficile, exigeante, avec une compétition forte avec d'autres pays étrangers, je pense en particulier à la Chine, il faut qu'il y ait une solidarité de filière."

(Reportage Gilles Guillaume, édité par Tangi Salaün)

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1 commentaire

  • 06 mai 08:42

    electrique ? écologique ? 1- c'est pas au point. 2- c'est beaucoup trop cher 3- c'est pas l'avenir. Il faut regarder ailleurs: hydrogène ? au gaz ?


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