L'activité dans le secteur privé en France s'est contractée en avril à un rythme soutenu, sous l'effet d'une forte baisse des services, montre l'enquête préliminaire PMI S&P Global et HCOB, publiée mercredi.
Le PMI préliminaire des services s'est établi à 46,8 en avril, son plus bas niveau en deux mois, contre 47,9 mars. Les économistes interrogés par Reuters attendaient en moyenne 47,6.
La barre des 50 sépare croissance et contraction de l'activité.
Le PMI composite, qui comprend à la fois le secteur des services et le secteur manufacturier, est ressorti à 47,3 en avril, son huitième mois consécutif de contraction, contre 48,0 en mars.
Le secteur manufacturier, lui, a montré quelques signes de résilience, son indice de production passant de 48,6 à 50,3, atteignant ainsi son plus haut niveau en 35 mois. En revanche, l'indice PMI manufacturier global s'est établi à 48,2, en baisse comparativement au chiffre de 48,5 affiché en mars.
En dépit du redressement de la production manufacturière, les perspectives générales restent sombres. Les entreprises ont exprimé leur pessimisme quant à la production future, leurs attentes atteignant leur plus bas niveau depuis près de cinq ans.
"Malgré une légère baisse par rapport au mois précédent, les données ne sont pas aussi désastreuses que nous l'avions prévu", note toutefois Jonas Feldhusen, économiste chez Hamburg Commercial Bank.
"La situation sur les commandes s'est considérablement détériorée et les attentes commerciales futures sont tombées en dessous du seuil de croissance", a-t-il ajouté.
L'enquête a par ailleurs mis en évidence une faiblesse prononcée de la demande sur les marchés intérieurs, même si les ventes à l'exportation ont connu leur plus faible baisse depuis août 2022.
Les pressions sur les prix se sont atténuées, les coûts des intrants augmentant au rythme le plus lent en 2025, et les prix facturés ont été réduits pour la première fois en trois mois.
Les données définitives des PMI pour le mois d'avril seront publiées début mai.
(Rédigé par Dominique Vidalon, version française Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)
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