Réunion hebdomadaire du cabinet au Palais de l'Elysée à Paris
La porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a dit "comprendre", mercredi, "la colère" du PDG de LVMH Bernard Arnault concernant la surtaxe prévue par l'exécutif sur les bénéfices des grandes entreprises, tout en défendant une mesure temporaire face à une "mauvaise passe" budgétaire.
"Notre politique pro-business (...) ne fait pas de doutes, simplement nous avons en ce moment cet objectif qui est à la fois de garder les 5,4% de déficit et de doter la France d'un budget. C'est une mauvaise passe, elle est temporaire", a-t-elle déclaré lors du compte rendu du conseil des ministres.
"Dans la condition budgétaire dans laquelle nous nous trouvons, chacun doit prendre part aux efforts que nous demandons de façon temporaire", a-t-elle ajouté, rappelant que le Premier ministre François Bayrou s'était engagé à limiter à un an l'application de cette surtaxe.
Mardi, en marge de la présentation des résultats de LVMH, Bernard Arnault a critiqué le projet de surtaxe, qu'il a qualifié de "taxation du made in France".
"Quand on vient en France, et qu'on voit qu’on s’apprête à augmenter les impôts de 40% sur les entreprises qui fabriquent en France, c'est quand même à peine croyable. Donc, on va taxer le 'made in France'", a déclaré le PDG de LVMH.
"Pour refroidir les énergies, c'est difficilement mieux. Pour pousser à la délocalisation, c'est idéal (...) Je ne sais pas si c'est vraiment l'objectif du gouvernement, mais en tout cas, il va l'atteindre", a-t-il ajouté.
(Rédigé par Jean-Stéphane Brosse, avec la contribution de Florence Loève, édité par Blandine Hénault)
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