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France-Un G7 Environnement sous le signe de la biodiversité
information fournie par Reuters 05/05/2019 à 19:03

    * Les ministres de l'Environnement du G7 réunis à Metz
    * La diversité animale et végétale au coeur des discussions
    * Un rapport alarmant sur le sujet paraîtra lundi
    * Le climat aussi à l'ordre du jour

 (Actualisé avec déclarations supplémentaires §§ 10, 13-16)
    METZ, Moselle, 5 mai (Reuters) - Les ministres de
l'Environnement des pays du G7 ont ouvert dimanche, à Metz
(Moselle), deux jours de discussions placées sous le signe de la
biodiversité, un thème mis en lumière par la publication
imminente d'un rapport international alertant sur l'extinction
massive d'espèces actuellement en cours.
    Ce rendez-vous, organisé dans le cadre de la présidence
française du G7, doit aboutir, notamment, à la signature d'une
"charte de la biodiversité" censée engager les pays signataires
à agir pour la protection des espèces animales et végétales.
    Le dérèglement climatique et la lutte contre les inégalités
face aux bouleversements actuels sont également à l'ordre du
jour de ce "G7 Environnement", réunissant les représentants des
sept pays les plus industrialisés de la planète (Etats-Unis,
Canada, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France et Japon) et de
neuf Etats conviés, dont l'Inde, le Mexique et l'Egypte.
    La biodiversité est longtemps restée l'angle mort de ce
genre de grandes rencontres, jusqu'à présent consacrées
davantage au climat.
    Ces dernières années, la crise écologique a pris une
importance nouvelle à la suite d'innombrables études montrant un
déclin rapide de la diversité animale et végétale partout dans
le monde, France incluse.
    Le dernier rapport en date est celui, particulièrement
alarmant, que doit publier lundi l'IPBES (plateforme
intergouvernementale sur la biodiversité et les services
écosystémiques), un groupe d'experts jouant un rôle équivalent à
celui du Giec pour le climat.
    
    "REHAUSSER LA PLACE ACCORDÉE À LA BIODIVERSITÉ"
    Selon une ébauche de ce rapport, dont la version définitive
a été adoptée samedi, un million d'espèces animales et végétales
sont menacées, dont une grande partie dans les décennies à
venir, si l'humanité ne réagit pas rapidement.
    "En s'appuyant sur leurs informations, nous nous accorderons
sur les meilleurs moyens pour rehausser la place accordée à la
biodiversité sur la scène internationale et pour aboutir à un
résultat ambitieux à la COP 15 (sur la biodiversité, qui aura
lieu l'an prochain en Chine-NDLR)", a déclaré le ministre
français de la Transition écologique, François de Rugy, en
préambule du G7 Environnement.
    "Nous voulons que la question de la biodiversité soit, au
niveau international, de même importance que l'enjeu du climat",
a-t-il dit par la suite à la presse.
    La préservation de la biodiversité implique d'agir sur les
cinq causes à l'origine de son érosion, à savoir la destruction
des habitats, les pollutions de toutes sortes, la
surexploitation des ressources, la prolifération des espèces
exotiques envahissantes et le changement climatique.
    Durant les deux jours de débats à Metz, les membres du G7 et
les pays conviés doivent par ailleurs présenter des initiatives
"concrètes" dans plusieurs domaines comme la protection des
grands singes et des coraux, et négocier un communiqué final.
    La position des Etats-Unis, qui ont décidé il y a deux ans
de sortir de l'accord de Paris sur le climat, rend
particulièrement délicate la rédaction de ce document, au coeur
de négociations en coulisses depuis plusieurs semaines.
    "Nous considérons qu'une trop grande attention a été
accordée aux pires scénarios", a déclaré en milieu de journée
l'envoyé américain, Andrew Wheeler, lors des échanges avec les
ministres des autres pays membres du G7.
    Au-delà, la France "devra manier les négociations de telle
sorte à obtenir des engagements concrets et solides en 2019",
juge Greenpeace dans un communiqué, en insistant par ailleurs
sur le bilan à ses yeux "très décevant" des deux premières
années de mandat d'Emmanuel Macron en matière d'environnement.
    Pour que sa présidence soit un succès, la France doit
obtenir, entre autres, une révision à la hausse des objectifs de
réduction de émissions de gaz à effet de serre et un doublement
des promesses de financement du Fonds vert pour le climat, juge
l'ONG. 
    Le rendez-vous de Metz est un jalon de la présidence
française, qui doit culminer avec le sommet de Biarritz
(Pyrénées-Atlantiques), en présence des chefs d'Etat et de
gouvernement, prévu du 24 au 26 août.  

 (Simon Carraud, édité par Yann Le Guernigou)
 

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