( AFP / ADRIAN DENNIS )
L'autorité britannique de la concurrence, la CMA, a estimé mardi qu'elle pourrait donner son feu vert à une fusion au Royaume-Uni entre l'opérateur britannique Vodafone et Three UK, après des engagements des deux entreprises pour répondre à ses inquiétudes sur l'opération.
Le régulateur avait ouvert en avril une enquête approfondie sur cette fusion à quelque 16,5 milliards de livres (19,7 milliards d'euros) annoncée l'an dernier, et s'était notamment inquiété en septembre qu'elle ne fasse s'envoler les prix.
Mais l'engagement des entreprises d'investir 11 milliards de livres "pour moderniser le réseau", notamment en déployant la 5G, "combiné à des protections à court terme des clients pourrait résoudre les problèmes de concurrence", a estimé la CMA dans un communiqué.
Le régulateur annonce une consultation sur les mesures proposées et rendra sa décision finale avant le 7 décembre.
Vodafone et Three UK, filiale du conglomérat hongkongais CK Hutchinson, comptent grâce à cette fusion créer le leader des télécommunications outre-Manche et un champion de la 5G, qu'ils espèrent valoriser à 16,5 milliards de livres.
Dans des conclusions publiées en septembre, la CMA craignait notamment que l'opération, qui ramène à trois le nombre d'opérateurs britanniques, n'entraîne "des augmentations de prix pour des dizaines de millions de clients" et "un service réduit, tel que des forfaits de données moins importants".
Le gendarme de la concurrence a cependant reconnu mardi que l'amélioration du réseau "stimulerait la concurrence entre les opérateurs de réseaux mobiles à long terme".
Il note en outre que, dans l'intervalle, les opérateurs conserveraient certains tarifs et forfaits de données existants pendant au moins 3 ans et respecteraient les prix déjà convenus avec les opérateurs de réseaux mobiles virtuels comme Lyca Mobile, Sky Mobile ou Lebara.
Vodafone et Three UK ont salué mardi l'annonce de la CMA dans un communiqué conjoint, estimant que la fusion est "une opportunité unique de transformer l’infrastructure numérique du Royaume-Uni, qui accuse un retard considérable par rapport à ses homologues européens".
Le titre de Vodafone à la Bourse de Londres progressait de 1,83% à 73,50 pence mardi peu après 08H30 GMT.
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