(AOF) - Eiffage , au travers de sa filiale allemande Eiffage Infra-Bau, en groupement à parité avec le groupe néerlandais De Romein, a remporté le contrat de partenariat attribué par le groupe allemand TSO Amprion GmbH en vue de réaliser le génie civil des infrastructures requises pour transporter l’électricité des parcs éoliens offshores en mer du Nord vers la région Rhin-Main, dans le sud de l’Allemagne. Ce contrat porte sur la création d’un corridor énergétique de la Basse-Saxe à la région économique de Hesse, sous la forme d’un système de conduites pour câbles de 600 kilomètres.
Après une phase de conception finalisée en collaboration avec Amprion, les travaux seront réalisés entre 2028 et 2032. A sa livraison, ce corridor accueillera quatre lignes de transport d'électricité d'une puissance de 2 GW chacune.
Les 8 GW ainsi transportés répondront aux besoins croissants en électricité de la région Rhin-Main en apportant une énergie décarbonée à ses industries ainsi qu'à environ six millions d'habitants.
L'attribution de ce projet via un contrat de partenariat permet au groupement de définir, conjointement avec Amprion GmbH, la nature exacte des travaux de génie civil requis pour chacune des étapes du projet.
Pour chaque section, un prix cible, tenant compte des spécificités locales, sera convenu entre les parties du projet.
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Points clés
- Leader européen du BTP et des concessions ;
- Chiffre d'affaires de 20,3 Mds€ généré par 2 branches : les travaux pour 84 % (route, génie civil, énergie-systèmes, construction) et les concessions autoroutières (APPR, AREA, ADELAC…) et aéroportuaires, pour 16 % ;
- Implantation essentiellement européenne, la France pesant 70 % du chiffre d’affaires, devant le reste de l’Europe pour 26 % ;
- Modèle d'affaires fondé sur l'engagement des salariés, l’ancrage européen et sur l'équilibre entre métiers -concessions « greenfield », montage et exploitation/maintenance-, d’où une stabilité et une complémentarité financière entre cycles courts et cycles longs ;
- Capital détenu à 20,5 % (+ 25 % des droits de vote) par les salariés, Benoît de Ruffray étant président-directeur général du conseil de 11 membres ;
- Bilan maîtrisé avec une dette portée à 10,6 Mds à fin juin 2023 face à des liquidités de 3,6 Mds€.
Enjeux
- Stratégie industrielle bas carbone fondée sur la réduction des émissions internes et sur l’extension des offres bas carbone ;
- Stratégie d'innovation « bas carbone » en 5 volets :
- émergence de propositions via Start.box et Impulse Partners,
- accompagnement des projets opérationnels via Seed’Innov et les programmes R&D,
- construction de l’offre via Start lab, E-Face…,
- diffusion via Innopédia,
- consolidation des acquis avec écosource, Sekoya, traçabilité…, ;
- Stratégie environnementale visant la neutralité carbone pour 2050 :
- étape 2030 : repli de 46 % des émissions de CO2 vs 2019,
- écocircularité et soutien à la biodiversité ;
- Visibilité de l’activité, avec un carnet de commandes des travaux de 19,8 Mds€ à fin juin 2023 et renforcé depuis par l’entrée de gros contrats pluriannuels ;
- Dans les concessions, élargissement du portefeuille, dopé par 1,5 Md€ d’investissements (Sun « R » pour les énergies renouvelables, montée dans le capital du viaduc de Millau) ;
- Evolution des relations avec Getlink, dont la participation de 18,79 % dans son capital sera mise en équivalence dans les comptes dès le 2ème semestre de l'exercice 2023.
Défis
- Contraintes budgétaires dans les pays européens favorables aux projets de concessions et de PPP (Partenariat Public / Privé), très rentables pour le groupe et relations avec l’Etat gagnantes pour APRR et AREA (régularité des hausses contractuelles) ;
- Fortes diversités de marges entre travaux et concessions et, dans la branche concessions, remontée de cash-flow limitée par le poids du minoritaire Macquarie (50 % du capital – 1 %) ;
- Risque d’un alourdissement de la fiscalité sur les sociétés concessionnaires d’autoroutes ;
- Après une hausse de + 10 % des revenus et du bénéfice net semestriels, perspectives 2023 : croissance de l’activité et de la rentabilité dans les travaux et les concessions.
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Double peine pour le secteur
La Fédération française du bâtiment (FFB) a récemment alerté sur l'effondrement du marché des logements neufs. Sur les huit premiers mois de 2022, les ventes du marché de la maison neuve en secteur diffus se sont écroulées de 26,8% sur un an. Quant aux ventes de maisons neuves en secteur groupé, les ventes aux particuliers ont chuté de 17,3 % sur un an au premier semestre, tandis que les ventes aux institutionnels ont reculé de 23 %. La tendance est la même pour les mises en vente de logements collectifs, en repli de 9,8%.
Ces mauvaises tendances s'accompagnent d'un recul des investissements publics, alors que les remboursements de PGE débutent. Du fait d'un manque de visibilité, les collectivités locales préfèrent mettre en suspens certains projets. Elles doivent également affronter une baisse de leurs ressources et une augmentation significative des coûts de l'énergie et des travaux. Or les investissements les plus importants sont généralement réalisés durant les troisième et quatrième années de mandat des collectivités, c'est-à-dire en 2023 et 2024. Cela représente donc un manque à gagner important pour le secteur.
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