
( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / JUSTIN SULLIVAN )
La biotech américaine Gilead Sciences a annoncé jeudi des résultats inférieurs aux attentes au premier trimestre, mais s'est montrée confiante pour le reste de son exercice, en confirmant ses principales prévisions.
Le chiffre d'affaires est resté quasi-stable en atteignant 6,67 milliards de dollars (-1% sur un an) et l'entreprise a dégagé un bénéfice net de 1,3 milliard après une énorme perte de 4,17 milliards au premier trimestre 2024 du fait de charges exceptionnelles.
Mais ces deux variables sont inférieures au consensus des analystes de FactSet, qui tablait sur respectivement 6,81 milliards et 2,13 milliards.
Le bénéfice net par action hors éléments exceptionnels - valeur de référence pour les marchés - n'a pas atteint non plus le niveau du consensus (1,85 dollar): il ressort à 1,81 dollar.
Hors le médicament antiviral remdesivir (Veklury), utilisé pour les malades du Covid-19 et dont les ventes ont fondu de 45% sur an à 302 millions avec la baisse de la demande, le chiffre d'affaires de Gilead a progressé de 4% à 6,3 milliards.
"Gilead a connu un début d'année solide, tiré par une excellente réalisation commerciale et clinique, conjuguée à une maîtrise des dépenses de gestion", a commenté Daniel O'Day, patron de l'entreprise de Foster City (Californie), cité dans un communiqué.
Dans les échanges électroniques après la fermeture de la Bourse de New York, l'action Gilead perdait 3,72%.
La biotech a confirmé ses prévisions pour 2025, en particulier un chiffre d'affaires compris entre 28,2 et 28,6 milliards de dollars et un bénéfice net par action proforma compris entre 7,70 et 8,10 dollars (4,62 dollars en 2024).
- Surtaxes inclues -
Elle a seulement revu légèrement à la baisse ses anticipations concernant le bénéfice net par action publié (incluant les éléments exceptionnels), qui devrait se situer entre 5,65 et 6,05 dollars, contre 5,95 à 6,35 dollars auparavant.
Ces prévisions intègrent l'impact probable des surtaxes douanières imposées par l'administration Trump ainsi que les anticipations en matière d'inflation, a précisé Andrew Dickinson, directeur financier, lors d'une audioconférence avec des analystes.
Gilead commercialise un traitement anti-rétroviral - le Sunlenca - mis au point à partir de la molécule lenacapavir et qui est approuvé depuis 2022 par les autorités sanitaires américaines et européennes.
La biotech a développé une version pour un traitement préventif avec deux injections par an, très attendu. Une décision de l'Agence américaine des médicaments (FDA) est escomptée au plus tard le 19 juin, a-t-elle précisé jeudi.
En février, elle prévoyait sa commercialisation dès l'été aux Etats-Unis.
Gilead a indiqué jeudi travailler également à une version annuelle par injection intra-musculaire, dont les essais cliniques de Phase III devraient commencer au second semestre. C'est la dernière étape avant une demande d'autorisation de mise sur le marché.
Les appels se sont multipliés en 2024 pour que Gilead rende le Sunlenca accessible dans les pays pauvres, en particulier en autorisant sa fabrication générique.
Ses traitements liés au VIH ont généré au total 4,6 milliards de dollars (+6%) entre janvier et mars, du fait d'une hausse de la demande et des prix moyens.
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