(AOF) - Le Kayfanda (odévixibat) a été approuvé en Europe comme nouvelle option thérapeutique pour le prurit cholestatique chez l’enfant de six mois ou plus atteint du syndrome d’Alagille, une maladie rare du foie. C’est ce qu’annonce Ipsen (stable à 114,70 euros), précisant que l’autorisation de mise sur le marché accordée dans l’UE se base sur les données d’Assert, "seul essai de Phase III mené à son terme chez des patients atteints du syndrome d’Alagille" et étend sa présence dans les maladies cholestatiques rares du foie.
"Les patients atteints du syndrome d'Alagille souffrent souvent d'une très mauvaise qualité de vie en raison de démangeaisons intolérables, qui constituent l'un des principaux symptômes de cette maladie", a déclaré Christelle Huguet, directrice de la Recherche et du Développement chez Ipsen. " Nous allons désormais poursuivre nos efforts en vue de rendre cette nouvelle option de traitement disponible pour les patients vivant dans l'UE. "
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Points clés
- 3ème biopharmaceutique français spécialisé focalisé sur les médicaments innovants en oncologie, dans les maladies rares et en neurosciences, sur la recherche et l’innovation, créé en 1929 ;
- Chiffre d’affaires de 3,13 Mds€ réparti entre les plateformes de croissance pour 75% (Decapeptyl, Cabometyx, Onivyde, Somatuline et Tazverik), les neurosciences (Dysport) pour 21 % et les maladies rares (Bylvay, NutropinAq, Increlex et Sohonos) ;
- Présence internationale équilibrée entre l’Europe (40 %) et les Etats-Unis (33 %) ;
- Ambition : être une biopharmaceutique leader dans les médicaments en oncologie (Cabometyx, Décapepty, Onivyde, Somatuline), maladies rares (NutropinAq et Increlex) et neurosciences (Dysport), regroupés dans un portefeuille de 7 produits aux ventes maximales de 500 M€ chacun ;
- Capital contrôlé par les familles fondatrices Beaufour (54 % des actions et 72,36 % des droits de vote) et par la famille Swabe (4,34 %), Marc de Garidel présidant le conseil de 13 administrateurs, David Loew étant directeur général ;
Enjeux
- Agilité du modèle d’affaires :
- réduction des frais administratifs et généraux et progression des efforts de R&D ;
- innovation ouverte, soutenue par une R&D exercée à Oxford, Cambridge, Saclay et Shangaï) et financée par 3 Mds€ d’investissements entre 2021 et 2024 :
- aboutissant à la création d'un portefeuille de 25 médicaments,
- accélérée par des acquisitions (20 nouveaux actifs entre 2021 et 2022) ;
- Stratégie environnementale « Génération Ipsen » visant la neutralité carbone d’ici fin 2025 :
- focus sur la consommation d’eau et le traitement des déchets,
- intégration depuis 2019 des critères ESG dans les émissions obligataires ;
- Croissance externe dynamique, les produits récemment acquis (Bylvay et Tazverik) contribuant fortement à la croissance du chiffre d’affaires, et succès cliniques et commerciaux des partenariats -Genfit autour du médicament Elifibranor, assorti d’une prise de participation de 8 %, Marengo Therapeutics… ;
- En avril 2024, 2 signatures de partenariats prometteurs à moyen terme :
- licence mondiale pour le développement et la commercialisation du STRO-003, anticorps-médicament (ADC) ciblant l’antigène tumoral ROR1 créé par Sutro Biopharma,
- collaboration mondiale avec Skyhawk Therapeutics dans la découverte et le développement de molécules modulant l’ARN contre les maladies neurologiques rares.
- Bilan non endetté, avec 3,8 Mds€ de capitaux propres817 M€ d’autofinancement libre et 1,5 Md€ de disponibilités pour des acquisitions innovantes.
Défis
- Réduction de la dépendance aux médicaments Somatuline, Décapeptyl et Dysport, les plateformes en oncologie et neurosciences associées aux produits récemment acquis de Bylvay et Tazverik assurant les 2/3 des ventes ;
- Après le feu vert de la FDA américaine à l’Iqirvo, médicament contre la cholangite biliaire primitive, attente de l’autorisation des autorités européenne et britannique d’ici la fin de l’année ;
- Anticipation 2024 de 3 lancements commerciaux : Elafibranor au niveau mondial, Onivyde aux États-Unis (S1), Odevixibat dans l’Union européenne ;
- Accueil du marché à l’Onivyde-oxaliplatine (cancer pancréatique), lancé aux Etats-Unis en avril ;
- Révision à la hausse à la hausse des objectifs 2024 : croissance du chiffre d'affaires supérieure à 7% à taux de change constants contre 6% précédemment et une marge opérationnelle des activités supérieure à l’objectif initial de 30%.;
- Stratégie 2023- 27 d’une croissance annuelle des revenus d’au moins 7 % et marge opérationnelle d’au moins 32 % ;
- Dividende 2023 de 1,2 €.
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En savoir plus sur le secteur Pharmacie
L'oncologie, priorité des géants pharmaceutiques
La déconvenue boursière de Sanofi enregistrée fin octobre 2023 souligne le nouveau cap pour le groupe, qui a dorénavant fixé l'oncologie comme priorité numéro 1. Les efforts sur ce segment, où les thérapies avancent le plus vite, impliquent notamment des investissements en R&D qui pèsent sur la rentabilité. Sanofi a donc annoncé une baisse de son bénéfice par action en 2024 et l'abandon de son objectif d'une marge opérationnelle de 32 % en 2025. Merck vient, lui, de dévoiler une nouvelle alliance. Il va verser jusqu'à 22 milliards de dollars au groupe japonais Daiichi Sankyo dans le cadre d'un partenariat sur des traitements expérimentaux contre le cancer. Si certains experts estiment que les États-Unis représentent près de la moitié des dépenses mondiales d'oncologie (médicaments et traitements), soient 196 milliards de dollars en 2022, les dépenses chinoises dans ce domaine ont plus que doublé en cinq ans, passant de 5 à 11,8 milliards de dollars.
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