(AOF) - Ipsen et Sutro Biopharma ont annoncé la signature d'un accord exclusif de licence mondiale pour STRO-003. Ipsen obtient les droits mondiaux exclusifs de développement et de commercialisation de STRO-003, un conjugué anticorps-petite molécule en voie de franchir les dernières étapes de développement préclinique. STRO-003 cible l'antigène ROR1, cliniquement validé en tant que cible du conjugué anticorps-petite molecule.
STRO-003 cible l'antigène ROR1, cliniquement validé en tant que cible du conjugué anticorps-petite molecule.
STRO-003 a fait preuve d'efficacité en monothérapie et a affiché un profil de tolérance satisfaisant pendant son développement préclinique dans les tumeurs solides et les hémopathies malignes.
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Points clés
- 3ème biopharmaceutique français spécialisé, focalisé sur l’innovation et la médecine de spécialités, créé en 1929 ;
- Chiffre d’affaires de 3 Md€ réparti entre les plateformes de croissance pour 57% (Dysport, Decapeptyl, Cabometyx et Onivyde), Somatuline pour 40 % et Tazverik ;
- Présence internationale équilibrée entre l’Europe (41 %) et les Etats-Unis (34 %) ;
- Vision : être une biopharmaceutique leader dans les médicaments en oncologie (Cabometyx, Decapeptyl, Onivyde, Somatuline), maladies rares (NutropinAct et Increlex) et neurosciences (Dysport) via la R&D et les partenariats scientifiques ;
- Capital contrôlé par les familles fondatrices Beaufour (54 % des actions et près de 70 % des droits de vote) et par la famille Swabe pour 4,34 %, Marc de Garidel présidant le conseil de 10 membres, David Loew étant directeur général ;
- Bilan non endetté, avec 817 M€ d’autofinancement libre et 1,5 Md€ de disponibilités pour des acquisitions innovantes.
Enjeux
- Stratégie 2024 capitalisant sur la médecine de spécialité aux objectifs rehaussés : visant 4 à 6 % de croissance annuelle du chiffre d'affaires, réduction des frais administratifs et généraux et progression des efforts de R&D ;
- Stratégie d'innovation ouverte, soutenue par une R&D exercée dans 3 centres (Oxford, Cambridge, Saclay et Shangaï) et financée par 3 Md€ d’investissements entre 2021 et 2024 :
- aboutissant à la création d'un portefeuille de 25 médicaments,
- accélérée par des acquisitions (20 nouveaux actifs entre 2021 et 2022) ;
- Stratégie environnementale « Génération Ipsen » :
- en 2030, recul de 50% (vs 2019) des émissions de CO2 par les infrastructures et la flotte automobile,
- point d’étape 2024 : baisse de 21% des émissions de CO2, de 24% de la consommation d’eau et hausse de 20% du volume de déchets traités,
- intégration depuis 2019 des critères ESG dans les émissions obligataires ;
- Elargissement de la gamme contre les maladies rares (NutropinAct et Increlex) ;
- Renforcement dans les épigénétiques anti-cancéreux avec l’américain Epizyme, et dans les maladies du foie avec l’acquisition d’Albireo.
Défis
- Dépendance à 3 médicaments assurant plus du 1/4 des ventes : le Dysport (challenger du Botox, commercialisé aux Etats-Unis), le Decapeptyl et la Somatuline ;
- Forte concurrence des génériques à l’égard de Somatuline, affectant la croissance des ventes en 2023 ;
- Après l’enregistrement du Pavolatorène pour les FOP, suivi des médicaments en phase 3 dans le pipeline: Elafibranor, Onivyde-Oxaliplatin, Tazverik et Cabometyx-Atezolizumab, 6 produits étant en phase 2 et 2 en phase 1 ;
- Succès cliniques et commerciaux des partenariats -Genfit autour du médicament Elifibranor, assorti d’une prise de participation de 8 %, Marengo Therapeutics… ;
- Objectifs 2023 d’une croissance des ventes de +4% à changes constants et d’une marge opérationnelle de 30% ;
- Stabilité du dividende 2022, à 1,2 €.
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L'oncologie, priorité des géants pharmaceutiques
La déconvenue boursière de Sanofi enregistrée fin octobre 2023 souligne le nouveau cap pour le groupe, qui a dorénavant fixé l'oncologie comme priorité numéro 1. Les efforts sur ce segment, où les thérapies avancent le plus vite, impliquent notamment des investissements en R&D qui pèsent sur la rentabilité. Sanofi a donc annoncé une baisse de son bénéfice par action en 2024 et l'abandon de son objectif d'une marge opérationnelle de 32 % en 2025. Merck vient, lui, de dévoiler une nouvelle alliance. Il va verser jusqu'à 22 milliards de dollars au groupe japonais Daiichi Sankyo dans le cadre d'un partenariat sur des traitements expérimentaux contre le cancer. Si certains experts estiment que les États-Unis représentent près de la moitié des dépenses mondiales d'oncologie (médicaments et traitements), soient 196 milliards de dollars en 2022, les dépenses chinoises dans ce domaine ont plus que doublé en cinq ans, passant de 5 à 11,8 milliards de dollars.
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