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L'Irak a un nouveau Premier ministre, déjà rejeté par la rue
information fournie par Reuters 01/02/2020 à 18:41

 (.)
    BAGDAD, 1er février (Reuters) - Le président irakien Barham
Salih a nommé samedi au poste de Premier ministre le chiite
Mohamed Taoufik Allaoui, mettant fin à deux mois de vacance du
pouvoir à Bagdad, rapporte la télévision d'Etat.
    Le chef du gouvernement sortant, Adel Abdel Mahdi, avait
annoncé sa démission fin novembre au plus fort de la vague de
contestation populaire dont la répression a fait des centaines
de morts, sur fond de lutte d'influence entre partis chiites pro
et anti-iraniens.  
    Allaoui, qui fut ministre de la Communication dans le
gouvernement de Nouri al-Maliki (2006-2014), dispose d'un mois
pour désigner le gouvernement qui devra diriger le pays jusqu'à
la tenue d'élections législatives anticipées.
    Dans un message vidéo diffusé à la télévision nationale et
sur son compte Twitter, Mohamed Taoufik Allaoui déclare qu'il
démissionnera si les factions politiques tentent d'imposer leurs
candidats pour les portefeuilles ministériels.
    Il s'est également adressé aux manifestants, leur disant
d'aller jusqu'au bout de leurs revendications.
    "Je suis un employé dépositaire de votre confiance, ne
renoncez pas tant que vous n'aurez pas obtenu ce que vous
voulez, de moi ou d'un autre", a-t-il dit.
     Quelque 500 manifestants ont été tués depuis octobre
dernier lors d'affrontements avec les forces de sécurité.
    Peu après l'annonce de la télévision nationale, des Irakiens
se sont rassemblés à Bagdad et dans plusieurs villes du sud du
pays pour protester contre la nomination de Mohamed Taoufik
Allaoui, considéré comme un membre de l'élite au pouvoir qu'ils
réprouvent.
    "Allaoui est rejeté", scandaient des manifestants sur la
place Tahrir, dans la capitale, selon une vidéo diffusée sur les
réseaux sociaux.
    L'influent imam chiite Moktada Sadr a apporté son soutien à
Mohamed Taoufik Allaoui, "choisi par le peuple" selon lui, et
salué "une bonne étape" pour l'Irak.
    Moktada Sadr, qui contrôle le bloc le plus important de
députés au Parlement irakien, a tout à la fois marqué son 
soutien aux manifestants et appuyé les partis chiites soutenus
par l'Iran.
    Le parti islamique (chiite) Dawa a dénoncé samedi la
nomination d'Allaoui, estimant dans un communiqué qu'aucun
candidat à ce stade n'était susceptible de recueillir un large
soutien.

 (Aziz El Yaakoubi et Nadine Awadalla)
 

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