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La croissance atone et l'inflation élevée laissent peu de choix à la BCE
information fournie par Reuters 28/04/2023 à 14:44

        * 
      Le PIB de la zone euro n'a progressé que de 0,1% au T1
    

        * 
      L'Allemagne stagne, l'Europe du Sud s'en sort mieux
    

        * 
      La France enregistre une croissance de 0,2% au T1
    

        * 
      Les données sur l'inflation sont contrastées
    

        * 
      La BCE attendue sur ses taux le 4 mai
    

  
    par Francesco Canepa et Belén Carreño
       FRANCFORT/MADRID, 28 avril (Reuters) - L'économie de la
zone euro a à peine progressé au premier trimestre tandis que
l'inflation est restée élevée au sein du bloc, ce qui n'offre
pas d'autres choix à la Banque centrale européenne (BCE) que de
poursuivre son resserrement monétaire. 
    Au premier trimestre, le produit intérieur brut (PIB) des 20
pays partageant l'euro n'a progressé que de 0,1%, les dépenses
de consommation ayant stagné dans de nombreuses économies, signe
que l'inflation et la hausse drastique des taux d'intérêt
commencent à toucher de plein fouet les ménages. 
    La croissance enregistrée provient essentiellement des
exportations résultant de la reprise du commerce mondial après
la réouverture post-pandémie de la Chine.
    Mais les données nationales sur les prix montrent que
l'inflation reste obstinément élevée, ce qui devrait conduire la
BCE à relever encore ses taux en dépit du ralentissement de
l'économie.
    "Les données de chaque pays sur l'inflation maintiennent la
pression sur la BCE pour qu'elle reste agressive sur le
relèvement des taux lors de sa prochaine réunion la semaine
prochaine, malgré une croissance en zone euro pas loin de
stagner", observe Charles Hepworth, gérant chez GAM Investments.
    Il est largement attendu que la BCE relève pour la septième
fois d'affilée ses taux à l'issue de sa réunion du 4 mai, le
débat portant sur un relèvement de 25 ou de 50 points de base. 
    Les chiffres sur l'inflation publiés vendredi pour le mois
d'avril montrent que les progrès en la matière ont été lents. 
    En Allemagne, la hausse des prix à la consommation
harmonisés en avril a ralenti plus que prévu, à 7,6% sur un an
et à 0,6% sur un mois. Au Portugal et en Irlande, l'inflation a
également nettement ralenti. 
    En revanche, l'inflation a progressé sur un an en France et
en Espagne, du fait notamment de la réduction ou de l'arrêt des
aides financières sur les tarifs énergétiques. Seul élément
positif, la hausse des prix alimentaires semble avoir ralenti
dans les deux pays.
    
    LE FMI PLAIDE POUR DE NOUVELLES HAUSSES DE TAUX 
    Les marchés monétaires intègrent actuellement un relèvement
supplémentaire de 70 points de base des taux de la BCE d'ici
octobre, qui pourrait être suivi d'une première baisse en fin
d'année. 
    Le Fonds monétaire international (FMI) a appelé pour sa part
vendredi l'institution de Francfort à poursuivre le relèvement
de ses taux jusqu'à la mi-2024. 
    Le fonds a aussi plaidé pour que les ministres des Finances
de l'Union européenne, qui se réunissaient vendredi à Stockholm,
resserrent leur politique budgétaire dans une action concertée
afin de freiner l'inflation, au risque de peser encore davantage
sur la consommation. 
    Les économistes estiment que les relèvements de taux opérés
jusqu'à présent par la BCE et les autres grandes banques
centrales devraient déjà peser sur l'activité économique dans
les prochains mois, et pourraient même conduire à une récession.
    "Au second semestre, les hausses massives des taux d'intérêt
par les banques centrales du monde entier devraient freiner la
croissance", a estimé Christoph Weil, économiste chez
Commerzbank. 
    L'Allemagne, première économie de la zone euro, a déjà
stagné au premier trimestre, la baisse des dépenses publiques et
des ménages ayant contrebalancé la hausse des exportations et
des investissements. 
    L'Europe du Sud s'en est mieux sortie à la faveur du rebond
des exportations, avec une accélération observée en Italie, en
Espagne et dans une moindre mesure au Portugal. 
    La France, de son côté, a fait preuve de résilience avec une
croissance de 0,2% au premier trimestre, conformément aux
attentes.  

 (Avec la contribution de Miranda Murray et Maria Martinez à
Berlin, Andrei Khalip à Lisbonne, Geert de Clercq à Paris,
Blandine Hénault pour la version française, édité par Kate
Entringer)
 

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