GENEVE, 29 mars (Reuters) - Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a appelé mardi la Russie et l'Ukraine à tout faire pour parvenir à un accord sur une évacuation sécurisée des civils de Marioupol et d'autres villes assiégées par l'armée russe, lors des négociations qui ont débuté entre les deux parties en Turquie.
Le directeur général du CICR, Robert Mardini, a déclaré à Reuters que son organisation ne participait pas à des évacuations forcées de civils - une méthode utilisée par l'armée russe en Syrie -, disant n'avoir aucune "information de première main" sur le fait que de tels déplacements de population auraient lieu en Ukraine. Il a déploré que la Croix-Rouge soit la cible d'une "campagne de désinformation" sur les réseaux sociaux.
"Nous sommes inquiets du fait que l'intensité des combats met les civils en danger, que dans des endroits comme Marioupol, les civils ne sont pas en mesure de partir dans des conditions sûres, qu'il n'y a pas eu d'accords concrets entre les parties au conflit pour permettre une évacuation sûre des civils, et qu'il n'y a pas non plus eu de feu vert (de la Russie) pour acheminer l'aide humanitaire (dans les villes assiégées)", a souligné Robert Mardini.
L'Ukraine et la Russie doivent aussi autoriser le CICR à accéder aux prisonniers de guerre, comme le prévoient les Conventions de Genève, et permettre le rapatriement des corps des soldats tombés au combat, a-t-il ajouté pendant un entretien au siège du CICR à Genève.
(Reportage Stephanie Nebehay, version française Tangi Salaün, édité par Jean-Stéphane Brosse)
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