16 juin (Reuters) - La Russie a promis jeudi d'accélérer les discussions sur l'augmentation de ses ventes de gaz à la Chine et averti que l'Europe allait payer très cher son embargo sur le pétrole russe.
Le vice-Premier ministre Alexandre Novak a déclaré que l'Europe devrait débourser 400 milliards de dollars (383 milliards d'euros) supplémentaires pour assurer son approvisionnement en énergie. Il n'a pas précisé sur quelle échéance portaient ces prédictions.
Dans le cadre des sanctions prises contre Moscou après l'invasion de l'Ukraine en février, les pays membres de l'Union européenne se sont mis d'accord le mois dernier sur un embargo quasi général sur les achats de pétrole russe, qui devrait réduire de 90% les achats de brut de l'UE à la Russie.
Pour Alexandre Novak, au-delà de son coût, cette mesure risque d'aboutir à une pénurie de produits pétroliers sur le marché européen.
S'exprimant lors du forum économique de Saint-Pétersbourg, il a également mis en cause la "mauvaise planification de la sécurité énergétique" aux Etats-Unis comme en Europe qui a conduit selon lui à des prix à la pompe record et à l'envolée générale des prix à la consommation.
La Russie assure qu'elle peut facilement substituer d'autres destinations, comme la Chine et l'Inde, à l'Europe pour ses exportations énergétiques.
Alexandre Novak a toutefois reconnu que les infrastructures russes, dont la majeure partie est pour l'instant tournée vers l'Ouest, devraient être développées afin que les oléoducs, les gazoducs et d'autres voies d'approvisionnement puissent atteindre de nouveaux marchés ou augmenter leur trafic.
(Reportage Reuters, version française Marc Angrand)
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