Le président français Emmanuel Macron
La France n'est "pas isolée" dans son opposition à l'accord de libre-échange tel qu'il est actuellement négocié entre l'Union européenne et le Mercosur - le marché unique sud-américain -, a déclaré lundi le président Emmanuel Macron lors d'un déplacement au Brésil, où il prend part au sommet du G20.
Comme il l'avait fait la veille lors d'une visite en Argentine où il s'était entretenu avec son homologue Javier Milei, le président français a déclaré que Paris ne signerait pas l'accord en l'état car le texte "repose sur des préalables caducs". Les négociations entre Bruxelles et le Mercosur ont été lancées au début des années 2000; l'exécutif européen espère les finaliser d'ici la fin de l'année.
Alors que la France n'est pas en mesure de bloquer à elle seule la potentielle conclusion d'un accord, Emmanuel Macron a assuré qu'elle n'est "pas isolée" dans son opposition, "plusieurs pays" étant sur la même ligne.
Il a dit ne pas vouloir sceller un accord "aux dépens" de l'agriculture française. "On veut garder des règles qui soient homogènes (...) donc ne pas importer de produits agricoles ne respectant pas les règles que l'on s'impose à nous-mêmes", a-t-il déclaré devant des journalistes à Rio de Janeiro avant une rencontre avec des entrepreneurs.
Emmanuel Macron a effectué ces commentaires sur fond de nouvelle grogne des agriculteurs qui, comme en début d'année, manifestent à travers la France pour exprimer leur colère à l'égard de ce qu'ils considèrent comme une concurrence étrangère déloyale.
(Elizabeth Pineau, rédigé par Jean Terzian)
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