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La nervosité liée aux élections à son paroxysme sur les marchés
information fournie par Reuters 01/07/2024 à 12:07

Jordan Bardella réagit aux résultats du premier tour des élections législatives anticipées de 2024

Jordan Bardella réagit aux résultats du premier tour des élections législatives anticipées de 2024

(Répétition sans changement d'une dépêche transmise vendredi)

L'attention suscitée par les élections en Europe est presque aussi forte que celle de l'Euro 2024 de football alors que le premier tour dimanche des législatives en France devrait influer sur les marchés, quel que soit le résultat, tandis que la Grande-Bretagne pourrait basculer vers un gouvernement de gauche pour la première fois depuis 14 ans.

La France et l'Angleterre, considérées comme favorites de l'Euro de football, ainsi que l'Allemagne, pays hôte, entrent dans les huitièmes de finale de la compétition. Mais l'effervescence ne se limite pas aux terrains de football ou aux isoloirs.

Les prochains jours seront aussi marqués par des indicateurs macroéconomiques, notamment les chiffres mensuels de l'emploi aux Etats-Unis.

Tour d'horizon des perspectives des marchés des jours à venir:

1/JOURNÉE DE L'EMPLOI AUX USA

Les investisseurs à l'affût du calendrier de la baisse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) pourraient disposer de nouveaux éléments avec la publication vendredi prochain du rapport mensuel officiel sur l'emploi américain.

Les économistes prévoient une augmentation de 180.000 créations d'emplois non-agricoles pour le mois de juin. En mai, les créations avaient augmenté de 272.000, bien plus que prévu, signe de la résilience du marché américain du travail.

La Fed a maintenu ses taux directeurs inchangés ce mois-ci et a laissé entendre que le début de son assouplissement monétaire était repoussé à décembre alors que les responsables de la banque attendent davantage de preuves d'une modération de l'inflation et d'une détérioration de l'emploi.

Les prix à la consommation aux Etats-Unis ont stagné de manière inattendue en mai, après une progression de 0,3% en avril.

2/LES FRANÇAIS AUX URNES

La France se rendra aux urnes dimanche, premier tour des élections législatives anticipées qui ont secoué les marchés.

Avant les résultats du second tour prévu le 7 juillet, les investisseurs seront attentifs aux potentiels triangulaires sur les 577 circonscriptions. Avec un mode de scrutin où un candidat doit recueillir les votes d'au moins 12,5% des inscrits (et non pas des suffrages) pour se qualifier au second tour, l'incertitude sur le résultat final est importante, surtout en cas de forte participation. De fait, plus il y a d'inscrits qui votent, plus la possibilité de voir des candidats atteindre 12,5% des électeurs augmente.

La crainte des marchés sur une hausse des dépenses publiques s'est un peu apaisée depuis que des responsables du Rassemblement national (RN), le parti d'extrême droite en tête des sondages, a promis de mettre fin à des décennies de déficits publics importants. De nombreux analystes considèrent cependant qu'une majorité de gauche, réunie sous l'étiquette "Nouveau Front populaire" (NFP) est plus risquée pour les marchés financiers.

La prime de risque ("spread") sur la dette de la France à dix ans comparativement à celle de l'Allemagne, un indicateur très surveillé par les marchés, est toujours de plus de 25 points de base au-dessus du niveau observé avant l'annonce des élections anticipées. Les valeurs bancaires françaises, elles, affichent des pertes à deux chiffres.

3/REPRISE MITIGÉE DES M&A

Les fusions et acquisitions dans le monde, en terme de volumes, ont enregistré une hausse de 20% au premier semestre 2024 par rapport à 2023, tandis que les transactions dépassant 5 milliards de dollars ont bondi de 53%, selon les données fournies par Dealogic.

Malgré cette reprise, les volumes de transactions au 24 juin restent inférieurs de 15% à la moyenne sur dix ans, en partie en raison du démarrage poussif au deuxième trimestre, le plus lent dans la région Asie-Pacifique depuis 2009.

Le nombre de transactions annoncées au deuxième trimestre 2024 est le plus bas des 16 dernières années, un résultat pire que celui du deuxième trimestre 2020, lorsque la pandémie de COVID-19 avait mis à l'arrêt des pans de l'économie, notamment les activités de fusions et acquisitions à l'échelle mondiale.

Les perspectives pour le reste de l'année n'incitent guère à l'enthousiasme au regard des élections à venir en France, au Royaume-Uni et surtout aux Etats-Unis, qui obligeront les conseils d'administration et les fonds de capital-investissement à temporiser sur leurs projets.

Certains banquiers d'investissement se demandent s'ils ne devraient pas plutôt se concentrer sur 2025, année dont ils espèrent qu'elle sera enfin à la hauteur de leurs attentes.

4/UN DUR LABEUR ATTEND LE LABOUR

Les sondages prédisent une victoire écrasante du parti travailliste d'opposition aux élections législatives britanniques du 4 juillet. Une majorité claire pour le Labour bénéficierait aux actions et aux obligations d'Etat britanniques, alors que la livre sterling a rebondi à des niveaux inédits depuis le vote sur le Brexit en 2016.

Les traders saluent avant tout un retour à la stabilité après de fortes turbulences politiques au cours des 14 années de règne des conservateurs. Ils estiment aussi que le leader travailliste, Keir Starmer, pourrait retisser les liens avec l'Europe au niveau commercial.

La Grande-Bretagne est cependant confrontée à de vastes défis budgétaires mais ni les travaillistes ni les conservateurs n'ont fourni de précisions sur la manière dont il faudra y faire face, note le groupe de réflexion Institute for Fiscal Studies.

La croissance économique du pays est en outre modeste alors que le ratio dette publique/PIB a atteint son plus haut niveau depuis 63 ans et que les taux d'imposition sont au plus haut depuis 1949.

Avec des électeurs qui s'attendent à de meilleurs services publics sans hausse d'impôts et des investisseurs souhaitant que les emprunts publics se stabilisent, Keir Starmer pourrait avoir du mal à satisfaire les deux groupes.

(Rédigé par Lewis Krauskopf à New York, Rae Wee à Singapour, Yoruk Bahceli à Amsterdam et Andres Gonzalez et Naomi Rovnick à Londres; compilé par Amanda Cooper; infographies de Pasit Kongkunakornkul, Prinz Matgulis; version française Claude Chendjou)

2 commentaires

  • 01 juillet 12:15

    L'évincement du groupe à Mes luches serait une excellente nouvelle pour les marchés.


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