
Illustration ( AFP / PHILIPPE LOPEZ )
Chiffre d'affaires en légère baisse, nouvelle tranche d'économies, contexte macroéconomique incertain: le spécialiste français des paiements électronique Worldline n'a toujours pas sorti la tête de l'eau, selon ses résultats du premier trimestre publiés mercredi.
Le chiffre d'affaires de la société ressort à 1,07 milliard d'euros entre janvier et mars, soit une baisse de 2,3% sur un an, liée principalement à la résiliation d'un important contrat.
"Tout ce qui est entrepris aujourd'hui vise à remettre l'entreprise sur les rails pour rétablir un potentiel de croissance", a commenté le nouveau directeur général Pierre-Antoine Vacheron, à l'occasion d'une conférence de presse téléphonique.
"La situation est sous contrôle", a-t-il ajouté.
L'ancienne filiale d'Atos n'a pas actualisé ses objectifs de croissance mais prévu une "mise à jour de ses perspectives 2025 lors de la publication des résultats semestriels le 30 juillet", avant la présentation d'un nouveau plan stratégique à l'automne.
Elle annonce en parallèle un plan d'économies de 50 millions d'euros, ponctionnées sur son budget de fonctionnement, et la nomination de trois nouveaux dirigeants.
Worldline est un maillon essentiel de la chaîne des paiements et se rémunère en commissions sur ceux de ses clients, des marchands physiques et en ligne.
Son activité est "corrélée à l’évolution de la consommation", a rappelé M. Vacheron, précisant que "le principal aléa pour nous est lié à la volatilité de la guerre douanière, de ce que ça va induire comme changement de comportement de consommation", notamment vis-à-vis du secteur aérien, important pour le volume d'affaires de la société.
Worldline opère dans un marché des paiements "en croissance, très dynamique, nous détenons des positions fortes sur un certain nombre de géographies, notamment en Europe", a-t-il aussi souligné.
La société a connu de nombreuses difficultés depuis un an et demi: pannes, dégringolade en Bourse, sortie du CAC 40, comptes dans le rouge, plan de départs...
En 2024, le groupe a essuyé une perte nette de 297 millions d'euros, contre 817 millions en 2023. Elle ne publie pas son résultat net au premier et au troisième trimestre.
Son cours de Bourse a perdu plus de 30% depuis le 1er janvier et touché au mois d'avril un plus bas historique, à 4,77 euros, très loin des sommets de l'été 2021, à plus de 85 euros.
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