(AOF) - Bouygues cède 0,64% à 35,75 euros sur la place parisienne. Le groupe diversifié a fait état de perturbations concernant le rachat de la Poste Telecom, en raison d'un différend entre La Poste et SFR, les deux propriétaires actuels de l'opérateur virtuel. Détenu à 51% par le groupe La Poste et à 49% par SFR, il emploie 400 personnes et s'appuie sur un chiffre d'affaires estimé à environ 300 millions d'euros en 2023. Ce rachat, s'il se concrétise, permettra à Bouygues de renforcer son parc d'abonnés de 2,3 millions de clients mobiles une fois que l'accord avec SFR s'achèvera fin 2026.
Bouygues Telecom indique avoir été informé par SFR et La Poste de divergences qui les opposent s'agissant des modalités de réalisation de l'opération, conduisant La Poste à "mettre en oeuvre les mécanismes de résolution des différends prévus par leurs accords", a indiqué Bouygues dans un communiqué.
Le 22 février dernier, le groupe avait annoncé que le prix d'acquisition pour 100% des titres La Poste Telecom s'élevait à 950 millions d'euros, un montant qui pourrait être "ajusté en fonction du calendrier de réalisation de l'opération".
Bouygues prévoyait jusqu'à présent sur une finalisation de la transaction "d'ici à la fin 2024".
Mais les divergences actuelles pourraient donc affecter le calendrier de l'opération.
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Double peine pour le secteur
La Fédération française du bâtiment (FFB) a récemment alerté sur l'effondrement du marché des logements neufs. Sur les huit premiers mois de 2022, les ventes du marché de la maison neuve en secteur diffus se sont écroulées de 26,8% sur un an. Quant aux ventes de maisons neuves en secteur groupé, les ventes aux particuliers ont chuté de 17,3 % sur un an au premier semestre, tandis que les ventes aux institutionnels ont reculé de 23 %. La tendance est la même pour les mises en vente de logements collectifs, en repli de 9,8%.
Ces mauvaises tendances s'accompagnent d'un recul des investissements publics, alors que les remboursements de PGE débutent. Du fait d'un manque de visibilité, les collectivités locales préfèrent mettre en suspens certains projets. Elles doivent également affronter une baisse de leurs ressources et une augmentation significative des coûts de l'énergie et des travaux. Or les investissements les plus importants sont généralement réalisés durant les troisième et quatrième années de mandat des collectivités, c'est-à-dire en 2023 et 2024. Cela représente donc un manque à gagner important pour le secteur.
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