(AOF) - Sanofi (+4,21% à 91,39 euros) caracole en tête du CAC 40 ce jeudi. Le groupe a confirmé s'attendre à ce que le bénéfice par action de ses activités reste à peu près stable si l'on exclut l'impact de la hausse attendue du taux effectif d'imposition à 21%. Jefferies reste à l'achat sur la valeur avec un objectif de cours de 115 euros, soulignant que les résultats du 1er trimestre dépassent le consensus et que la confirmation des perspectives était anticipée.
"Nous envisageons la poursuite des améliorations du consensus portées par le moteur de croissance clé que représente le Dupixent, auquel s'ajoute le lancement de Beyfortus, accompagné d'une position moins pessimiste que le consensus sur le rebond de la marge attendu en 2025 ", précise Jefferies. Le broker estime que " la profondeur du pipeline en matière d'immunologie est également sous-estimée".
Au premier trimestre, Sanofi a enregistré une augmentation du bénéfice par action des activités en repli de 7,4% à taux de change constants à 1,78 euro. Le consensus s'élevait à 1,74 euro. Sur la même base, le résultat opérationnel des activités a reculé de 4,2% à 2,843 milliards d'euros. Le groupe pharmaceutique a en revanche enregistré des ventes en progression de 6,7% à 10,464 milliards d'euros.
Invest Securities souligne que le chiffre d'affaires reste essentiellement tiré par les ventes de Dupixent qui enregistrent une progression de 4,9% à 2,83 milliards d'euros et le lancement de nouveaux médicaments. Les ventes de la division Vaccins sont pour leur part tirées par Beyfortus et affichent une progression de 5,6% à taux de change constants. Les dépenses R&D ont augmenté de 11,8% en ligne avec la nouvelle stratégie du groupe qui consiste à investir dans la R&D pour se positionner dans la franchise I&I (inflammation et immunité).
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L'oncologie, priorité des géants pharmaceutiques
La déconvenue boursière de Sanofi enregistrée fin octobre 2023 souligne le nouveau cap pour le groupe, qui a dorénavant fixé l'oncologie comme priorité numéro 1. Les efforts sur ce segment, où les thérapies avancent le plus vite, impliquent notamment des investissements en R&D qui pèsent sur la rentabilité. Sanofi a donc annoncé une baisse de son bénéfice par action en 2024 et l'abandon de son objectif d'une marge opérationnelle de 32 % en 2025. Merck vient, lui, de dévoiler une nouvelle alliance. Il va verser jusqu'à 22 milliards de dollars au groupe japonais Daiichi Sankyo dans le cadre d'un partenariat sur des traitements expérimentaux contre le cancer. Si certains experts estiment que les États-Unis représentent près de la moitié des dépenses mondiales d'oncologie (médicaments et traitements), soient 196 milliards de dollars en 2022, les dépenses chinoises dans ce domaine ont plus que doublé en cinq ans, passant de 5 à 11,8 milliards de dollars.
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