(AOF) - L'action Solutions30 (-8,77% à 2,10 euros) a été rejetée à la dernière place de l'indice SBF 120 en raison de la prudence de la direction sur sa croissance cette année. Le spécialiste des solutions pour les nouvelles technologies anticipe une "nouvelle année de croissance du chiffre d'affaires", sans donner plus de précision. Le marché anticipe une progression de 10%, selon Invest Securities. Le groupe prévoit par ailleurs "une poursuite de l'amélioration de la marge d'Ebitda ajusté vers l'objectif à moyen terme d'un niveau à deux chiffres".
"Le management se veut prudent sur la croissance du chiffre d'affaires en 2024 mais est confiant sur la poursuite du redressement des marges" a commenté TP Icap Midcap, qui reste à l'Achat sur la valeur.
L'année dernière, les résultats de Solutions30 se sont nettement améliorés à la faveur de la forte croissance de son activité. Si le groupe a essuyé une perte nette, part du groupe, de 22,7 millions d'euros, elle a été nettement réduite par rapport à celle de 2022 : 50,1 millions d'euros.
Pour sa part, l'Ebitda ajusté du spécialiste des solutions pour les nouvelles technologies a bondi de 59,6% à 74,6 millions d'euros, dépassant nettement les attentes : 66 millions d'euros. La marge d'Ebitda ajusté est ressortie à 7,1%, en amélioration de 190 points de base, avec une marge à deux chiffres au Benelux.
Déjà publié, le chiffre d'affaires consolidé est ressorti à 1,055 milliard d'euros, en progression interne de 16,5% grâce au dynamisme du Benelux.
Le free cash-flow s'est élevé à 13,4 millions d'euros sur l'exercice, y compris une hausse du besoin en fonds de roulements de 26,2 millions d'euros intégrant des impacts exceptionnels. Solutions30 affiche une trésorerie nette de dettes bancaires de 5,7 millions d'euros.
Pour atteindre son objectif d'une marge d'Ebitda ajusté à moyen terme à deux chiffres, le groupe entend optimiser à la fois ses coûts directs et ses coûts fixes en menant des actions ciblées dans chaque pays.
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En avant toute dans l'IA générative
Les entreprises du numérique ont déjà commencé à adapter leurs offres et leurs pratiques à cette évolution, qui mixe ChatGPT et système d'information. Les cas d'usage les plus développés portent sur les centres d'appels avec l'intervention des chatbots ou dans le marketing, pour générer du texte ou des images de façon automatique. Le potentiel est énorme et Accenture France ambitionne de réaliser 30% de son activité avec le créneau data & IA à horizon 2025. Leader mondial du marché, Accenture a annoncé 3 milliards de dollars d'investissement sur trois ans dans ce domaine, avec un doublement du nombre d'employés dédiés pour atteindre 80.000 (sur 738.000 au total). Quant au leader français du secteur, Capgemini, il vise un investissement de 2 milliards d'euros durant les trois prochaines années, et 60.000 collaborateurs spécialisés (sur 360.000 actuellement).
L'intelligence artificielle désormais régulée en Europe
Il a été tenté de trouver un équilibre entre la volonté de protéger les droits fondamentaux des citoyens et celle de ne pas brider le développement des start-up européennes. Les associations française et allemande des entreprises du numérique, Numeum et Bitkom, avaient d'ailleurs réclamé un règlement européen sur l'intelligence artificielle (AI Act) favorable à l'innovation pour l'IA en Europe et sans règles trop contraignantes, notamment pour les IA génératives. L'approche européenne consiste à imposer des obligations pour les systèmes d'IA à haut risque, classés de faible à inacceptable. Pour la réglementation de l'IA générative (les systèmes de type ChatGPT), l'UE a établi des exigences plus fortes pour les modèles les plus puissants.
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