(AOF) - Plus forte baisse de l'indice FTSE 100, BT Group chute de 6,92% 137,85 pence; la publication de ses comptes annuels ayant été marquée par un free cash flow normalisé plus faible que prévu et la perspective de sombres coupes dans ses effectifs. L'opérateur télécoms britannique compte supprimer jusqu'à 55 000 postes d'ici 2030. Employant actuellement 130 000 personnes, y compris les sous-traitants, ce nombre pourrait tomber entre 75 000 et 90 000 d'ici la fin de la décennie.
" En continuant (...) à numériser notre façon de travailler et à simplifier notre structure, BT Group s'appuiera, d'ici la fin des années 2020, sur une main-d'œuvre beaucoup moins nombreuse et sur une base de coûts considérablement réduite " a déclaré son Directeur général, Philip Jansen.
Sur l'exercice 2023, clos fin mars, BT a enregistré un bénéfice imposable en repli de 12% à 1,73 milliard de livres sterling. Il a aussi généré une croissance de 5% de son Ebitda ajusté à 7,93 milliards de livres sterling. En pro forma, il a augmenté de 3% à 8 milliards de livres.
Les investisseurs retiennent surtout un free cash flow normalisé en recul de 5% à 1,3 milliard de livres, dans le bas de la fourchette d'objectifs du groupe de 1,3 à 1,5 milliard de livres. Il a été pénalisé par la hausse des investissements de sa filiale Openreach.
Ses revenus ont baissé de 1% à 20,681 milliards de livres sterling. Ils sont cependant en hausse de 1% en pro forma et en données ajustées.
Sur le nouvel exercice, le concurrent de Vodafone anticipe une croissance de ses revenus et de son Ebitda en pro forma. Le free cash flow normalisé est anticipé entre 1 et 1,2 miliard de livres. Le consensus était plus élevé à 1, 3 milliard de livres.
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Fin de la baisse des prix
Grâce à la guerre des prix, les consommateurs français ont bénéficié de tarifs internet parmi les plus bas d'Europe. Mais peu à peu, les prix des abonnements augmentent. Selon l'autorité des télécoms (Arcep), en 2021 ils ont progressé de 3,1% pour le mobile et de 5,1% pour le fixe. Si le contexte inflationniste actuel peut expliquer cette remontée des tarifs, elle n'est pas la seule raison. Tous les intervenants cherchent, en effet, à redresser leurs marges. Ils sont déjà parvenus à externaliser une partie de leurs dépenses d'investissement liées au déploiement de leurs infrastructures fibre et mobile (4G et 5G). Désormais il leur reste à accroître leurs revenus. C'est un enjeu important pour bénéficier d'un développement de leurs performances. Dégager un niveau satisfaisant de trésorerie disponible (free cash-flow) leur permet également de bénéficier de conditions de financement attractives, dans un secteur qui exige des investissements conséquents. Les investissements de la filière ont presque atteint 15 milliards d'euros en 2021, soit un niveau historique. La progression atteint quasiment 50 % depuis 2017.
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