(AOF) - BT Group fléchit de 0,17% à 147,65 pence après l'annonce du propriétaire d'Altice d'augmenter sa participation au capital de l'opérateur historique britannique. Avec le rachat de 650 millions de nouvelles actions, Patrick Drahi en détient désormais 24,5%, soit deux fois plus que le deuxième actionnaire, Deutsche Telekom. Le magnat milliardaire des télécommunications, qui est arrivé au capital de BT en juin 2021 avec une prise de participation de 12% avant de monter à 18% quelques mois plus tard, n'a pas l'intention de procéder à une OPA complète de l'opérateur britannique.
Altice UK, propriété de Patrick Drahi, l'a confirmé au conseil d'administration de BT, s'en tenant à la réglementation britannique en matière de fusions-acquisitions.
Lors de l'entrée au capital de Patrick Drahi, le gouvernement britannique avait réagi. " Nous suivons la situation de près ", avait déclaré un porte-parole. " Le gouvernement s'est engagé à niveler le pays par le biais de l'infrastructure numérique, et n'hésitera pas à agir si nécessaire pour protéger notre infrastructure nationale critique de télécommunications."
La prise de participation en août dernier avait été valisée, jugeant qu'elle ne posait pas de risque.
L'acquisition annoncée ce jour de plus de 6% du capital va automatiquement enclencher une nouvelle enquête de six mois.
En vertu d'une loi locale, Patrick Drahi n'a lui pas le droit d'engager une offre de reprise complète durant ces six mois à moins d'une contre-offre émanant d'une tierce partie ou de l'accord du conseil d'administration de BT par exemple.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Fin de la baisse des prix
Grâce à la guerre des prix, les consommateurs français ont bénéficié de tarifs internet parmi les plus bas d'Europe. Mais peu à peu, les prix des abonnements augmentent. Selon l'autorité des télécoms (Arcep), en 2021 ils ont progressé de 3,1% pour le mobile et de 5,1% pour le fixe. Si le contexte inflationniste actuel peut expliquer cette remontée des tarifs, elle n'est pas la seule raison. Tous les intervenants cherchent, en effet, à redresser leurs marges. Ils sont déjà parvenus à externaliser une partie de leurs dépenses d'investissement liées au déploiement de leurs infrastructures fibre et mobile (4G et 5G). Désormais il leur reste à accroître leurs revenus. C'est un enjeu important pour bénéficier d'un développement de leurs performances. Dégager un niveau satisfaisant de trésorerie disponible (free cash-flow) leur permet également de bénéficier de conditions de financement attractives, dans un secteur qui exige des investissements conséquents. Les investissements de la filière ont presque atteint 15 milliards d'euros en 2021, soit un niveau historique. La progression atteint quasiment 50 % depuis 2017.
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