(AOF) - "Le plan de relance annoncé par la Chine, en fin de semaine dernière, a déçu les marchés. Il s'est principalement concentré sur la résolution de la dette des collectivités locales, avec des programmes de plus de 10 trilliards de renminbi pour restructurer leur dette. C'est important pour l'économie à court terme, car cela réduit la pression sur les gouvernements locaux qui sont responsables de la majorité des dépenses et investissements publics", constate Xavier Chapard, stratégiste chez La Banque Postale AM, dans une note publiée le 13 novembre dernier.
Mais les autorités n'ont annoncé aucune nouvelle mesure fiscale pour soutenir la consommation et le secteur immobilier, contrairement aux attentes du marché. Elles ont toutefois indiqué qu'elles préparaient des politiques fiscales plus importantes pour l'année prochaine, en plus de la recapitalisation des banques.
"Cette approche ciblée suggère que le gouvernement espère que les mesures déjà annoncées sont suffisantes pour s'approcher de l'objectif de croissance, de 5% pour 2024. C'est aussi notre scénario, qui anticipe une réaccélération temporaire de la croissance chinoise fin 2024/début 2025, proche de la cible. Les derniers chiffres d'exportations, de ventes de logement et de dépense publique vont d'ailleurs dans ce sens", explique Xavier Chapard.
Mais cela implique qu'il faudra surement attendre l'année prochaine, et potentiellement d'avoir plus de précisions sur les politiques américaines vis-à-vis de la Chine, avant que les autorités chinoises n'annoncent des mesures de relance supplémentaires pour 2025. Cela pourrait limiter le rebond de la confiance et des marchés et cela pourrait augmenter le risque d'un nouveau ralentissement chinois courant 2025.
"Les données de crédit pour octobre indiquent d'ailleurs que la légère reprise de l'activité après l'été, reste fragile. En effet, si les mesures récentes de soutien permettent à la croissance de la masse monétaire de rebondir un peu en octobre, pour la première fois cette année, la croissance du crédit continue de ralentir. Cela, à cause de la faiblesse persistante de la demande des ménages et surtout des entreprises", souligne, en outre, Xavier Chapard.
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