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Le chef de la R&D de Renault va parler projets communs avec Nissan-sces
information fournie par Reuters 26/01/2020 à 14:05

    * Gilles Le Borgne au Japon cette semaine-sources
    * Plusieurs initiatives de l'alliance attendues le 30
janvier
    * Reprise des échanges de cadres entre Renault et Nissan
    * Des réserves de synergies dans les motorisations hybrides

    par Gilles Guillaume
    PARIS, 26 janvier (Reuters) - Le nouveau patron de
l'ingénierie de Renault  RENA.PA  sera cette semaine au Japon
pour rencontrer ses homologues de Nissan  7201.T  à quelques
jours de l'annonce d'un retour aux sources de l'alliance pour
rassurer sur l'état de santé du partenariat franco-japonais, ont
dit à Reuters deux sources proches du groupe au losange.
    Gilles Le Borgne, nommé le 6 janvier à un poste identique à
celui qu'il occupait huit mois plus tôt chez PSA  PEUP.PA , 
rencontrera notamment Tsuyoshi Yamaguchi, l'un des artisans de
la célèbre Nissan Leaf électrique et aujourd'hui en charge de la
convergence des ingénieries de l'alliance
Renault-Nissan-Mitsubishi.
    Les deux hommes ont déjà échangé par vidéo, a précisé une
des sources, signe selon elle que le dialogue entre les
ingénieurs français et japonais, qui a fait les beaux jours de
l'alliance, est loin d'être rompu malgré la crise provoquée par
la disgrâce de l'ex-PDG Carlos Ghosn et la dégradation des
ventes.
    "L'alliance a pris un coup mais les équipes d'ingénierie
alliance sont toujours présentes", a dit une autre source proche
de Renault-Nissan. "On ne peut pas arrêter du jour au lendemain
des choses engagées autant en profondeur."
    Sur les six nouvelles directions communes de 2018, cinq sont
encore en place: l'ingénierie, la fabrication, les achats,
l'après-vente et le business développement. Cette dernière
fonction est assurée par Hadi Zablit, tout nouveau secrétaire
général de l'alliance chargé de coordonner les grands projets
qui doivent être annoncés jeudi lors du prochain conseil
opérationnel de Renault-Nissan-Mitsubishi au Japon.
    Seule la direction commune de la qualité est revenue
aujourd'hui dans le giron de chaque partenaire.
    Comme le président de Renault Jean-Dominique Senard l'a
laissé entendre ces dernières semaines, le conseil de l'alliance
compte relancer entre les partenaires les échanges de cadres qui
ont constitué le ciment du partenariat scellé en 1999 et permis
de surmonter les différences culturelles et la concurrence entre
les centres de R&D français et japonais.
    "L'alliance est en train de prendre un nouveau départ. Nous
retrouvons aujourd'hui l'esprit d'origine. Les vieux ménages ça
prend parfois des difficultés et puis ça reprend et je crois que
20 ans, c'est une forme de maturité", a dit Jean-Dominique
Senard jeudi sur France 2 depuis le Forum économique mondial de
Davos.
    Préférant au passage se référer, parmi les fondateurs de
l'alliance, à Louis Schweitzer qu'à Carlos Ghosn, Jean-Dominique
Senard répondait ainsi aux critiques de l'ancien homme fort de
Renault-Nissan qui a moqué, après sa fuite du Japon, une
alliance de "mascarade".
    
    FRICTIONS SUR L'HYBRIDE
    Le retour aux sources passera également par la relance de 
projets industriels communs susceptibles d'améliorer
l'efficacité opérationnelle de l'alliance et de ses partenaires,
tous deux ébranlés l'an dernier par plusieurs révisions à la
baisse de leurs objectifs de ventes et de marges.
    L'ambition est de dégager de nouvelles synergies. Si la
question de l'avenir du haut de gamme de Renault (Espace et
Talisman) sur la plateforme commune CMF-C/D reste entière, le
nouveau programme électrique de l'alliance, en cours de
déploiement, est cette fois totalement commun contrairement aux
doublons des premières générations de Leaf et Zoé.
    Selon plusieurs sources, le moteur électrique et le
réducteur, dessinés au Technocentre de Renault, verront leur
production inaugurée chez Nissan, et la plateforme accouchera
cette année du crossover Nissan Ariya, suivi coup sur coup les
deux années suivantes de modèles Renault.
    En revanche, les partenaires ont à nouveau travaillé dans
plusieurs directions sur leur premier programme hybride alliant
motorisations essence et électrique.
    "Les synergies fonctionnent bien maintenant dans
l'électrique, mais c'est l'hybride qui constitue un des points
faibles de l'alliance, car les synergies ne sont pas à la
hauteur", observe Romain Gillet, analyste automobile chez IHS
Markit.
    Renault lance ainsi cette année son hybride "E-Tech", fruit
de l'expertise historique du groupe au losange dans les boîtes
de vitesse, tandis que Nissan a développé de son côté pour
l'Asie le système "e-Power", de conception totalement
différente.
    Le troisième partenaire Mitsubishi  7211.T , dans
l'industrie l'un des précurseurs de l'hybridation électrique des
véhicules, propose quant à lui sur l'Outlander sa propre
architecture traditionnelle.
    "Cela a fait partie des sujets de friction", ajoute la
source proche de l'alliance. "Mais maintenant que les trois
objets sont là, il va falloir les utiliser de la manière la plus
efficiente possible."
    Nissan embarquera l'E-Tech Renault sur son petit SUV Juke
tandis que Renault pourrait utiliser l'e-Power de son partenaire
nippon sur son Kadjar, notamment en Asie, selon une source
proche de Renault, une source proche de l'alliance et une source
industrielle. Nissan proposera également en Europe son e-Power
pour remplacer le diesel sur le Qashqai.
    Interrogé sur les annonces de jeudi prochain, Renault et
Nissan France se sont refusé à tout commentaire.

 (Edité par Gwénaëlle Barzic)
 

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1 commentaire

  • 26 janvier 18:54

    Distributions de bons point industriel... Chacun pourra gonfler son buste !!Ce n'est pas cela la synergie....


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