Une usine de Northvolt en Suède
Le fabricant suédois de batteries Northvolt va licencier 1.600 personnes en Suède, soit environ un cinquième de ses effectifs mondiaux, face à la demande de véhicules électriques (VE) plus faible que prévu.
Présenté comme un précurseur dans les efforts déployés par l'Europe pour produire ses propres batteries, Northvolt a dû revoir ses ambitions à la baisse au cours des derniers mois après une série de revers commerciaux et opérationnels.
Le groupe a déclaré lundi qu'il suspendait les projets d'expansion de son usine Northvolt Ett à Skelleftea, dans le nord de la Suède.
Il entend également concentrer ses ressources sur l'accélération de la production de cellules de batteries dans l'usine et donner la priorité à ses engagements envers ses clients actuels dans le secteur automobile.
Northvolt, qui compte Volkswagen parmi ses partenaires, a, comme d'autres start-up, investi dans la production de batteries pour les constructeurs automobiles européens.
La croissance de la demande de VE affiche cependant un rythme plus lent que ne le prévoyaient certains acteurs du secteur, et la concurrence chinoise reste rude.
La Chine contrôle 85% de la production mondiale de cellules de batteries, selon les données de l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
En septembre, le Premier ministre suédois Ulf Kristersson a déclaré qu'il souhaitait voir prospérer les entreprises engagées dans les technologies vertes, mais que le gouvernement ne prendrait pas de participation dans Northvolt.
Northvolt avait auparavant annoncé la suspension de la production de matériaux actifs de cathode à Northvolt Ett, tandis que la construction d'usines en Allemagne, au Canada et dans le sud de la Suède était soit retardée, soit menacée.
(Reportage Anna Ringstrom et Terje Solsvik ; version française Kate Entringer)
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