LE SECTEUR AÉRIEN CRAINT DE PERDRE 16.000 EMPLOIS D'ICI 2022
PARIS (Reuters) - Les compagnies aériennes françaises craignent 16.000 pertes d'emplois au cours du prochain quinquennat si aucune mesure n'est prise pour réduire les charges et simplifier la réglementation afin de lutter contre les transporteurs d'autres pays, prévient un rapport de la profession présenté mercredi.
Le secteur aérien a déjà perdu 11.000 emplois sous la présidence de François Hollande, subissant de plein fouet la concurrence des low cost européennes comme easyJet et Ryanair et des compagnies du Golfe, souligne la Fédération nationale de l'aviation marchande (Fnam).
"On ne demande pas le protectionnisme et on ne demande pas non plus l'assistanat. On n'est pas dans une logique de vouloir survivre", a déclaré Pascal de Izaguirre, président de Corsair International, filiale de TUI France.
"On veut se développer (...) dans une logique de croissance et de créations d'emplois", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.
La Fnam chiffre à 500 millions d'euros le gain qu'entraînerait une réduction de 50% des charges sociales sur le personnel navigant des compagnies françaises grâce à la diminution des emplois détruits en France.
Parmi d'autres recommandations visant à simplifier la réglementation du secteur et améliorer sa compétitivité, la Fnam préconise que les salariés en contrat à durée déterminée durant l'été, pic d'activité des compagnies, soient reconnus comme des emplois saisonniers.
Les compagnies aériennes françaises (comme Air France, Transavia, XL Airways et Air Caraïbes) assurent 50.000 emplois directs et plus de 200.000 emplois indirects et induits.
(Cyril Altmeyer, édité par Jean-Michel Bélot)
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