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Les dirigeants du G20 peinent à s'entendre sur le climat
information fournie par Reuters 31/10/2021 à 12:38

par Gavin Jones et Jan Strupczewski

ROME, 31 octobre (Reuters) - Les chefs d'État et de gouvernement des 20 plus grandes économies mondiales peinaient toujours dimanche à s'entendre sur les mesures à prendre pour limiter les effets catastrophiques du changement climatique, à la veille de l'ouverture de la conférence des Nations unies sur le climat à Glasgow.

Les négociations au niveau diplomatique ont duré toute la nuit à Rome pour tenter d'obtenir un accord sur la formulation du communiqué final du sommet du G20. Mais il n'y avait dimanche matin aucun signe de progrès significatif, a déclaré à Reuters un membre d'une délégation, qui a souhaité rester anonyme.

"La lutte contre le changement climatique est le défi décisif de notre époque", a prévenu le chef du gouvernement italien, Mario Draghi, en accueillant ses pairs à la reprise des débats.

"Soit nous agissons maintenant, assumons le coût de la transition et parvenons à conduire notre économie sur une voie plus durable, soit nous procrastinons, payons un coût plus élevé plus tard et risquons l'échec", a-t-il dit.

Les projets de communiqué final qui ont circulé jusqu'à présent ne montrent aucun engagement nouveau laissant espérer une réduction des émissions de gaz à effet de serre dont les experts et les organisations environnementales soulignent l'urgence pour éviter une catastrophe.

Tout effort supplémentaire se heurte aux fortes réticences des plus gros émetteurs, dont l'Allemagne, le Brésil, la Chine, les Etats-Unis et l'Inde, qui pèsent à eux seuls 80% des émissions de CO2 mondiales.

Une absence de percée au sommet du G20 serait de mauvais augure avant l'ouverture de la COP26 sur le climat à Glasgow, où la plupart des dirigeants se rendront directement à la fin du sommet de Rome.

L'absence des présidents chinois Xi Jinping et russe Vladimir Poutine dans la capitale italienne complique encore la tâche des négociateurs, même si les deux dirigeants assistent aux débats en visioconférence.

RECUL SUR LE "ZÉRO ÉMISSION NETTE"

La dernière version du projet de communiqué final que Reuters a pu consulter ne contenait aucune mesure nouvelle par rapport aux versions précédentes, jugées très insuffisantes par les experts pour tenir l'objectif affiché d'une limitation de la hausse du réchauffement de la planète à 1,5 degré Celsius. Pire encore, le texte allait moins loin sur les moyens à mettre en oeuvre pour parvenir au "zéro émission nette" en 2050.

Ce point de passage est jugé indispensable par les experts des Nations unies pour éviter un réchauffement qui devrait atteindre 2,7 degrés d'ici la fin du siècle si aucune mesure supplémentaire n'est prise.

La Chine, premier émetteur mondial, n'envisage pas d'atteindre le zéro émission nette avant 2060, tandis que la Russie et l'Inde, deux autres gros pollueurs, n'ont pris aucun engagement à ce sujet.

Pour l'heure, les dirigeants du G20 ne semblent avoir fait que des progrès très modestes. Dans le projet de communiqué, ils s'engagent à coopérer pour aider les pays en développement à se passer des centrales électriques fonctionnant au charbon "dès que possible", et promettent de supprimer les subventions des énergies fossiles "à moyen terme".

De manière plus concrète mais relativement symbolique, ils s'engagent à cesser de financer la construction de centrales à charbon de nouvelle génération dans d'autres pays d'ici la fin de l'année.

Un accord au G20 est d'autant plus crucial que certains pays en développement sont réticents à réduire leurs émissions tant que les pays riches ne leur auront pas versé les 100 milliards de dollars par an qu'ils ont promis il y a 12 ans de débloquer à partir de 2020 pour les aider à lutter contre les conséquences du changement climatique.

Or, les pays pauvres n'ont toujours pas touché cette somme, dont le projet de communiqué rappelle pourtant "l'importance", ce qui aggrave la crise de confiance au niveau mondial, a déploré vendredi le secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres.

(Avec Crispian Balmer, Angelo Amante, Elizabeth Piper, Jeff Mason, Andrea Shalal et Michel Rose ; version française Tangi Salaün)

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