Dans le secteur italien de la gestion d’actifs, les investissements annuels dans l’intelligence artificielle devraient passer d’environ 30 millions d’euros en 2024 à 60-70 millions d’euros d’ici à 2027, soit plus du double, ont estimé Iacopo Mancini et Daniele Funaro, tous les deux partners chez Bain & Company Italia, au cours du Salone del Risparmio qui se tient à Milan cette semaine.
« Les défis ne manquent pas : nous avons besoin de nouvelles compétences, d’une évolution du modèle opérationnel et, surtout, de la capacité d’utiliser l’IA pour repenser les processus de manière transformatrice », ont-ils déclaré lors d’une table ronde dédiée à l’IA . Si beaucoup reste à faire, le constat est sans appel. « Le message est clair : ceux qui sauront adopter et mettre à l'échelle l’IA de manière efficace bénéficieront d’un avantage concurrentiel significatif dans les années à venir », ont prévenu les deux représentants de Bain & Company Italia.
Un outil pour adopter l’IA
Au cours de la table ronde, le Livre Blanc intitulé « AI in Asset Management : from vision to action » (IA dans la gestion d’actifs, de la vision à l’action), produit par Assogestioni, l’association italienne des professionnels de la gestion, avec le soutien technique et scientifique de Bain & Company Italia, a été présenté en avant-première. L’objectif du document est d’offrir aux sociétés de gestion d’actifs italiennes un outil utile pour s’orienter sur la voie de l’adoption de l’IA, en exploitant tout son potentiel de manière responsable, consciente et en ligne avec un cadre réglementaire en constante évolution.
Le Livre Blanc vise à soutenir les acteurs du secteur avec un double objectif : d’une part, fournir un cadre structuré pour guider les décisions stratégiques, en aidant à identifier les questions clés à poser et les leviers opérationnels à activer?; d’autre part, faciliter les entreprises dans l’application d’un cadre réglementaire à plusieurs niveaux qui croise la logique prudentielle et comportementale des directives Ucits et de AIFMD, les garanties éthiques et fonctionnelles de la loi sur l’IA, les garanties individuelles du GPRD et les exigences technologiques de DORA. Le texte devient ainsi un outil indispensable pour naviguer dans un environnement réglementaire complexe et mouvant.
Laurence Marchal
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