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MedinCell : une action longue durée
information fournie par Biotech Finances 25/09/2018 à 17:50

MedinCell développe une technologie de délivrance de médicaments baptisée "BEPO" et basée sur une association complexe de co-polymères (PEG et PLA) et de solvants. (crédits : Pixabay / Pixels)

MedinCell développe une technologie de délivrance de médicaments baptisée "BEPO" et basée sur une association complexe de co-polymères (PEG et PLA) et de solvants. (crédits : Pixabay / Pixels)

Casser le cercle vicieux des IPO manquées de biotechs, c'est le défi que va devoir relever MedinCell. Verdict en fin de semaine avec les résultats de l'introduction en Bourse que la société vient de lancer sur Euronext (les particuliers ont jusqu'au 26 septembre, 20h pour participer). L'opération doit lui permettre de lever 35 à 45 millions d'euros.

Fondée en 2003 par Ahn Nguyen (ex-Invitrogen), MedinCell développe une technologie de délivrance de médicaments baptisée "BEPO" et basée sur une association complexe de co-polymères (PEG et PLA) et de solvants. Formulées avec BEPO et injectées sous la peau, les molécules thérapeutiques sont larguées dans l'organisme à un rythme contrôlé, «comme le ferait une pompe virtuelle», explique Christophe Douat, le CEO, qui a rejoint la société en 2009.

En associant sa technologie avec des médicaments génériques, MedinCell s'est positionnée, en clinique, dans deux indications. La première est la schizophrénie, où l'intérêt des formulations à libération prolongée - par rapport aux pilules orales à prise quotidienne - est établi, en raison notamment du défaut d'observance des patients aux traitements. La seconde est la douleur post-opératoire, en l'occurrence après une chirurgie du genou. Là, l'intérêt du dépôt localisé d'anti-inflammatoires, par rapport à leur administration systémique par voie orale, est d'éviter certaines interactions médicamenteuses (notamment avec les anti-thrombotiques), sources d'effets secondaires, voire d'une substitution d'opioïdes aux anti-inflammatoires.

Un premier projet qui vient d'entrer en phase III

Le premier projet (mdc-IRM, formulation de risperidone) vient d'entrer en phase III. Il bénéficie depuis cinq ans d'un accord de licence avec Teva, accord qui a survécu à l'impitoyable revue de portefeuille menée l'an dernier par le groupe israélien, alors en pleine crise.Les premiers résultats sont attendus fin 2019.

Le second (mdc-CWM, formulation de Celecoxib) entre en phase II et fait l'objet d'un accord de partage de profits avec la structure canadienne AIC. Au-delà de ces deux projets « lead », MedinCell évalue sa technologie BEPO dans un grand nombre d'indications. Deux autres projets en schizophrénie ont été licenciés à Teva ; un troisième, pour un contraceptif, bénéficie du soutien de la fondation Gates. La société, qui lève des capitaux pour faire avancer ce portefeuille, espère faire entrer chaque année un nouveau candidat-médicament en clinique.

Un atout : le partenariat avec Teva

MedinCell n'est pas la première venue sur le terrain des formulations à libération prolongée. Mais la souplesse de sa technologie lui a permis de mettre au point un produit à la fois injectable en sous-cutané (plutôt qu'en intramusculaire) et ne nécessitant pas de longues étapes de reconstitution avant emploi : deux qualités que ne réunit aucun des médicaments aujourd'hui prescrits dans la schizophrénie.

A voir aussi : le journal des biotechs : Medincell, Qantum Genomics, I.Ceram, entretien avec Philippe Pouletty, DG de Truffle Capital

À court terme, son plus solide atout est sans doute son partenariat avec Teva, numéro un mondial des génériques, solidement implanté sur le marché américain ainsi que dans le domaine de la neurologie. Ce géant a investi plus de 100 M$ dans le développement de mdc-IRM. Nul doute qu'il se donnera les moyens de bousculer la concurrence, en commençant par J&J (3,4 Md$ de ventes annuelles dans la schizophrénie avec Risperdal Consta et Invega). Et de conduire MedinCell vers son premier succès.

L'avis de Hervé Ronin, partner healthcare chez Bryan Garnier

MedinCell est une société que je connais depuis presque cinq ans et qui m'a convaincu autant par sa technologie que par la qualité de son management et la force de son organisation. Dans ce dossier, le catalyseur principal réside dans le potentiel du produit lead, mdc-IRM. Avec ce candidat-médicament, Teva pourrait mordre de façon très substantielle dans le monopole que détient J&J sur les formulations longue durée (2-3 mois) d'anti-psychotiques. Ce, sans «casser les prix» car à ce jour, aucun acteur, hors MedinCell, n'est en développement clinique avancé dans cette indication. Sur le plan financier, le marché primaire reste difficile en France, mais nous comptons sur un succès auprès des investisseurs internationaux. Leur contribution aux IPO réussies à la bourse de Paris, dans le secteur biotech, est progressivement passée d'un tiers, il y a quatre ou cinq ans, à presque 80% aujourd'hui. Avec ces investisseurs, habitués à mettre des tickets élevés, nous pouvons viser une levée de fonds plus importante.

Biotech Finances - «Biotech Finances est un média spécialisé sur l'écosystème francophone des biotechs et des medtechs»

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