(AOF) - Mersen a généré un chiffre d’affaires consolidé pour le premier trimestre 2025 de 305 millions d’euros, en baisse de 6,4% en organique et de 2,5% en données publiées. L’Europe est en légère baisse de 1,4% en organique. Cette évolution tient compte d’une croissance dans les marchés du stockage d’énergie et de l’électronique de puissance pour les réseaux électriques combinée à une baisse sur le marché des semi-conducteurs SiC. En Asie, les ventes sont en retrait, comme attendu, principalement en raison du faible niveau de ventes à destination des fabricants de cellules solaires en Chine.
Les ventes pour la chimie sont également en baisse. A contrario, l'Inde est en forte croissance soutenue par le marché du ferroviaire.
Enfin, l'Amérique du Nord affiche une croissance publiée de 5,1% grâce à la contribution des acquisitions réalisées en 2024. En organique, la baisse est principalement liée au ralentissement du marché des semi-conducteurs SiC et à celui de la distribution électrique aux Etats-Unis.
Mersen anticipe une croissance organique au deuxième trimestre meilleure que celle du premier trimestre.
Concernant les droits de douane, le groupe rappelle qu'il bénéficie d'une implantation industrielle mondiale, avec plus de 50 sites partout dans le monde, lui permettant de produire au plus près des besoins de ses clients et limitant ainsi son exposition aux tensions commerciales.
Dans le contexte actuel, Mersen reste attentif à l'évolution de la situation dans un environnement incertain et changeant. "A ce stade, il est donc difficile de quantifier de manière précise l'impact de ces mesures tarifaires potentielles", explique l'expert des spécialités électriques et des matériaux.
Dans ce contexte, le groupe confirme ses objectifs pour l'année 2025.
Il anticipe toujours un chiffre d'affaires publié stable à positif par rapport à 2024, sur la base des taux de change euro/dollar de 1,05 et euro/renminbi chinois de 7,65, impliquant une croissance organique comprise entre - 5% et 0, avec un premier semestre plus faible que le second.
La marge d'Ebitda courant est attendue entre 16% et 16,5% du chiffre d'affaires.
La marge opérationnelle courante devrait se situer entre 9% et 9,5% du chiffre d'affaires, intégrant une hausse importante des amortissements.
Les investissements industriels devraient se situer entre 160 et 170 millions d'euros, intégrant 15 millions d'euros de décalage de fin 2024.
AOF - EN SAVOIR PLUS
En savoir plus sur Mersen
Points clés
- Expert mondial des spécialités électriques et des matériaux avancés pour les industries High-Tech, créé en 1889 ;
- Chiffre d’affaires 2023 de 1,2 M€ réalisé à 56 % dans les matériaux avancés, tel le graphite, et à 44 % dans les spécialités électriques pour la production et la protection de l’énergie (32 % en Europe, 36 % en Amérique du nord et 29 % en Asie-Pacifique) ;
- Offre équilibrée entre les industries de procédés pour 33%, l’électronique pour 22%, les énergies pour 21%, les transports pour 13% et la chimie ;
- Ambition fondée sur une expertise à forte valeur ajoutée et visant, à partir de 2027, à la diversification dans le solaire et le nucléaire, dans les fusibles, l’intelligence artificielle, les smartgrids et systèmes automobiles ;
- Capital ouvert hors BPI France (10,8 % et 19,2 % des droits de vote) et CDC (4,9 %), Thomas Baumgartner présidant le conseil de 9 administrateurs et Luc Themelin étant directeur général ;
Enjeux
- Agilité du modèle d’affaires :
- positionnement fort sur les activités en croissance : semi-conducteurs, fusibles EV pour bornes de recharge, busbars pour les batteries,
- accélération des mesures d’optimisation : arrêt de certaines productions et regroupement d’activités dispersées sur plusieurs sites, pause de la croissance externe,
- investissements en 2023-2025 (400 M€) dans la production de la finition de matériaux et dans les équipes dédiées au véhicule électrique,
- réorientation de l’offre de graphite, du solaire vers la protection électrique et la conversion d’énergie,
- partenariats : dans les véhicules électriques avec l’américain Wolfspeed (400 M$ de revenus sur 5 ans), dans le projet p-SIC avec Soitec, soutenu par les pouvoirs publics,
- innovation dans 18 centres de R&D, avec des investissements majeurs dans la digitalisation et les systèmes d’information, et en partenariats, dans les modèles mathématiques ou avec Soitec,
- Stratégie environnementale 2027 intégrée dans l’activité avec 56% des revenus à destination des marchés de développement durable et visant :
- une réduction de 35 %, vs 2022, des émissions de CO2,
- un recul de 15 % de la consommation d’eau et recyclage à 80 % des déchets,
- une part de 80% de l’électricité renouvelable ;
- Bilan sain avec une dette nette de 259 M€ donnant un effet de levier de 1,33 à fin juin, les flux d’autofinancement et les disponibilités de 420 M€ couvrant les besoins en croissance.
Défis
- Evolution des surstockages accusés en fin d’année sur les marchés du solaire, en Chine notamment, et des composants silicium pour les semi-conducteurs ;
- Intégration des américains GMI, spécialiste de l’usinage de graphite, et de KTK Thermal (solution de refroidissement) ;
- Après une hausse de 3,7 % du chiffre d’affaires à fin septembre, objectifs 2024 abaissés : croissance de 1 à 2 % des ventes et marge opérationnelle entre 10 et 10,5 % ;
- Plan de croissance 2027 : revenus de 1,7 Md€, dont 45% dans les énergies renouvelables, les semi-conducteurs et les véhicules électriques et marge opérationnelle de + 12% ;
- Dividende 2023 stable à 1,25 €.
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