
Les industriels gros consommateurs d'électricité souhaitent parvenir "avant l'été" à un accord sur le prix de l'électricité avec EDF. ( AFP / MIGUEL MEDINA )
Le president de l'Uniden a affirmé ce lundi qu'il faut "retrouver et achever ces discussions" avec l'énergéticien.
"Fixons-nous une date, atterrissons avant l'été, je pense que ce n'est pas incommensurable, ce n'est pas inaccessible", a déclaré lundi 24 mars Nicolas De Warren, président de l'association réunissant les industriels gros consommateurs d'énergie (Uniden), invité de BFM-Business .
Si la décision de ne pas renouveler le mandat de Luc Rémont n'a pas été présentée comme une sanction par l'Etat-actionnaire, les tensions récurrentes entre EDF et les industriels sont montées d'un cran.
La veille de la non-reconduction de Luc Rémont, le PDG de Saint-Gobain , Benoît Bazin, disait ainsi considérer comme " un bras d'honneur à l'industrie française" les tarifs jugés prohibitifs proposés par EDF, sous la direction de Luc Rémont .
Des déclarations jugées comme l'expression d'une "inquiétude très légitime" par Nicolas De Warren, compte tenu de l'exposition de ces industries de l'acier, de la chimie, ou de la construction à la concurrence internationale "déchaînée" de la Chine et des Etats-Unis, sur fond de relance de la guerre commerciale.
"Nous devons retrouver et maintenant achever ces discussions"
Depuis plus d'une décennie, les gros clients d'EDF disposent d'une électricité à prix cassé, à 42 euros du mégawattheure, selon les modalités d'un dispositif baptisé Arenh, arrivant à échéance fin 2025 et dont EDF et les industriels négociaient les termes du dispositif qui allait le remplacer.
"Nous devons retrouver et maintenant achever ces discussions", lesquelles "ont commencé il y a trop longtemps", a déclaré le président de l'Uniden, soulignant que l'absence de résultats mettait en veille les "projets de décarbonation" et d'investissements des industriels.
"L'écart qui nous sépare d'un accord n'est pas si important que ça", a-t-il assuré, soulignant par ailleurs que les volumes d'électricité nécessaires aux "électro-intensifs" représentent " moins de 5% de la production française ".
Le président de l'Uniden précise qu'"Il y a un partage de la valeur à trouver" entre le groupe EDF et les industriels, "parce qu'EDF a besoin de notre consommation en base, nous avons besoin de la production en base d'EDF".
Interrogé sur le profil de Bernard Fontana, pressenti par l'exécutif pour prendre la suite de Luc Rémont, il l'a qualifié de "grand industriel" : "c'est un homme d'ingénierie et de réalisation, donc, en termes de timing, de calendrier sur le momentum à donner au programme nucléaire, c'est certainement l'homme de la situation", a-t-il estimé.
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