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Nucléaire-Iran et USA mesurés sur les perspectives des discussions
information fournie par Reuters 04/08/2022 à 23:13

(Ajoute Maison blanche §5-6)

par Parisa Hafezi

DUBAÏ, 4 août (Reuters) - Les pourparlers indirects entre l'Iran et les Etats-Unis ont repris à Vienne avec une rencontre entre le négociateur iranien en chef sur le nucléaire et l'émissaire spécial de l'Union européenne, lequel coordonne les efforts visant à raviver l'accord de 2015, a rapporté jeudi la presse officielle iranienne.

Téhéran et Washington ont tous deux minimisé l'hypothèse d'une avancée majeure durant ce cycle de discussions, tandis que le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a prévenu qu'il n'y avait plus de marge de manoeuvre pour effectuer d'importants compromis supplémentaires.

L'émissaire spécial de l'UE, Enrique Mora, va faire la navette entre le négociateur iranien en chef, Ali Bagheri Kani, et l'envoyé spécial des États-Unis pour l'Iran, Rob Malley, qui a indiqué mercredi via qu'il se rendait à Vienne avec des attentes mesurées.

Symbole du peu de flexibilité dont Téhéran est prêt à faire preuve, Ali Bagheri Kani a suggéré qu'il appartenait à Washington de procéder à des concessions, déclarant avant son départ pour Vienne que les Etats-Unis devaient "montrer de la maturité et agir de manière responsable".

Nucléaire-Négociateurs iranien et américain repartent à Vienne pour des discussions

A Washington, le porte-parole du conseil de sécurité nationale de la Maison blanche a déclaré que les négociations étaient "presque terminées".

"Nous n'allons pas attendre éternellement que l'Iran accepte l'accord", a dit jeudi John Kirby devant les journalistes. "Il y a un accord sur la table. A eux de l'accepter. Le temps diminue pour parvenir à un accord".

Le Plan d'action global commun (PAGC, ou JCPOA en anglais), signé à Vienne en 2015, a volé en éclats depuis que l'ancien président américain Donald Trump a retiré les Etats-Unis de l'accord en 2018 et rétabli les sanctions contre l'Iran.

Téhéran s'est depuis lors affranchi par étapes des termes de l'accord, notamment en matière d'enrichissement de l'uranium.

Alors que les grandes lignes d'un nouvel accord ont été approuvées en mars dernier, à l'issue de onze mois de négociations à Vienne, les pourparlers sont tombés dans l'impasse, les Etats-Unis refusant de retirer les Gardiens de la révolution iranienne de la liste des groupes terroristes, comme le demande l'Iran.

Pour tenter de sortir de l'impasse, Josep Borrell a proposé en juillet un nouveau projet de texte, dont deux responsables iraniens ont déclaré que Téhéran n'en était "pas satisfait".

"L'Iran a fait preuve de suffisamment de flexibilité. C'est maintenant (au président américain Joe Biden) de prendre une décision. Nous avons nos propres suggestions qui seront discutées lors des pourparlers de Vienne, comme la levée progressive des sanctions contre les Gardiens", a déclaré à Reuters un haut responsable iranien.

Téhéran souhaite par ailleurs que Washington s'engage à ne plus sortir de l'accord sur le nucléaire à l'avenir, une promesse que l'administration Biden dit ne pas pouvoir effectuer d'un point de vue légal.

(Reportage Parisa Hafezi, avec Heather Timmons et Michelle Nichols; version française Augustin Turpin, édité par Jean Terzian)

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