( AFP / JEAN-FRANCOIS MONIER )
Le géant pharmaceutique britannique GSK a vu son résultat net plonger en territoire négatif au troisième trimestre, plombé par une lourde charge, déjà annoncée, liée à des accords aux Etats-Unis pour mettre fin à de nombreux litiges liés à son médicament Zantac.
GSK affiche une perte nette part du groupe de 58 millions de livres (70 millions d'euros) sur la période, contre un bénéfice de 1,5 milliard un an plus tôt, selon un communiqué publié mercredi. Son chiffre d'affaires est en léger recul de 1,7% à 8 milliards de livres.
GSK avait annoncé début octobre des accords à près de 2,3 milliards de dollars aux Etats-Unis pour mettre fin à une majorité d'affaires en cours devant la justice du pays dans lesquelles le Zantac est accusé d'avoir provoqué des cancers.
"Le bénéfice d'exploitation total" est en baisse de 86% "en raison d'une charge de 1,8 milliard de livres (2,2 milliards d'euros) liée au règlement" de ces dossiers ainsi qu'aux risques juridiques des affaires non encore résolues, a indiqué GSK dans son communiqué mercredi.
Mais ces accords permettent aussi pour GSK d'"éliminer l'incertitude" et de se "concentrer sur l'avenir", a fait valoir la directrice générale Emma Walmsley, pour qui le groupe est "sur la bonne voie pour atteindre (ses) objectifs pour 2024" - le groupe dit s'attendre à verser un dividende en légère hausse pour 2024.
Sur le trimestre, GSK a connu une "forte croissance des médicaments spécialisés", qui a "contribué à compenser la baisse des ventes de vaccins et reflète le succès des lancements de nouveaux produits en oncologie et dans le domaine du VIH", a détaillé la dirigeante.
Sur le Zantac, le groupe britannique n'a "admis aucune responsabilité" en signant ces accords, avait-il insisté au début du mois, se disant convaincu que "ces règlements sont dans le meilleur intérêt à long terme de la société et de ses actionnaires", car ils éliminent l'incertitude et le risque.
La ranitidine, mieux connue sous son nom commercial Zantac, utilisée contre les brûlures d'estomac et autrefois en vente libre aux Etats-Unis et au Canada, a été fabriquée et commercialisée par plusieurs laboratoires dont GSK et le français Sanofi avant d'être retirée en 2019.
Des recours collectifs et des actions en justice pour dommages corporels avaient été intentés après que l'Agence américaine du médicament (FDA) a alerté en 2019 que certains médicaments à base de ranitidine contenaient de faibles niveaux d'un contaminant environnemental (NDMA) considéré comme "cancérigène probable".
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