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POINT HEBDO-L'inflation au centre de l'attention des marchés après la politique monétaire
information fournie par Reuters 22/03/2024 à 16:12

Les indicateurs d'inflation en provenance des Etats-Unis, de l'Australie et du Japon devraient être au centre de l'attention dans les prochains jours, après la série d'annonces des banques centrales.

Celles-ci ont pour la plupart ouvert la voie à une baisse des taux cette année tandis qu'à l'opposé, la Banque du Japon (BoJ) a procédé à son premier relèvement du coût du crédit en 17 ans.

La Riksbank suédoise pourrait à son tour rejoindre mercredi prochain les grandes banques occidentales dans l'assouplissement monétaire attendu alors que la Suisse est devenue jeudi dernier l'un des premiers grands pays à baisser ses taux directeurs.

Outre la politique monétaire, les introductions en Bourse en Europe sont dans la ligne de mire des traders après les débuts boursiers de Douglas et Galderma.

Tour d'horizon des perspectives des marchés dans les prochains jours:

1/ LE TEST DE L'INFLATION PCE

La publication le 29 mars des chiffres mensuels de l'inflation aux Etats-Unis sera un test pour les marchés, la Réserve fédérale américaine (Fed) ayant décidé mercredi dernier de laisser inchangées ses projections de trois baisses de taux cette année, malgré une économie et une inflation fortes.

La Fed voit toujours trois baisses de taux en 2024 malgré une inflation et une économie fortes

L'indice des prix des dépenses de consommation personnelle (PCE) de février, mesure préférée de l'inflation par la Fed, devrait afficher une augmentation de 0,4% en rythme mensuel, selon le consensus Reuters. En janvier, cet indice avait augmenté de 0,3%, tandis que sur une base annuelle, il a enregistré sur le premier mois de 2024 sa plus faible croissance depuis trois ans.

USA-Hausse de l'inflation en janvier sur un mois, conformément aux attentes

La Fed vient de revoir à la hausse ses prévisions en matière d'inflation. Elle prévoit que l'indice PCE, hors alimentation et énergie, progressera en rythme annuel de 2,6% d'ici 2024, contre 2,4% dans ses projections de décembre. La banque centrale américaine a également revu à la hausse ses estimations de croissance économique pour cette année.

Si les données venaient à montrer une résurgence des pressions inflationnistes, cela pourrait doucher les espoirs d'une baisse rapide des taux de la Fed.

2/ VIGILANCE SUR L'INFLATION

Alors que la Reserve Bank of Australia (RBA), la banque centrale d'Australie, pensait que l'inflation commençait enfin à se résorber et que le moment était venu d'atténuer sa politique monétaire, le fort rebond de l'emploi en février dans le pays, a provoqué un choc sur les anticipations de baisse de taux.

La RBA surveillera probablement les chiffres de l'inflation attendus mercredi pour y déceler d'éventuelles surprises, car les données de février intégreront davantage de changements de prix pour toute une gamme de services dont les prix ont diminué à un rythme plus lent que celui des biens.

En Asie, une éventuelle baisse de l'inflation à Singapour et en Malaisie ne devrait pas influer sur les décisions de politique monétaire, le statu quo sur les taux étant attendu au moins jusqu'en 2026 pour ce dernier pays.

La publication vendredi des chiffres des prix à la consommation à Tokyo viendra clore une semaine pauvre en données pour le Japon et probablement sans grand enthousiasme en comparaison de la décision prise mardi dernier par la banque centrale de mettre fin à sa politique de taux d'intérêt négatifs.

3/ LE RENDEZ-VOUS DE JUIN

Sur la semaine écoulée, le marché ne s'est pas ennuyé entre l'amorce de la sortie de la politique ultra accommodante de la BoJ, le coup d'envoi de la baisse des taux donnée par la Banque nationale suisse (BNS) et les allusions de la Banque d'Angleterre (BoE) sur une réduction des coûts d'emprunt.

GB-Des baisses de taux cette année pas "déraisonnables", dit Bailey (BoE)

GB-L'économie va dans la bonne direction pour une baisse des taux, dit la BoE

Japon-Déclarations de Kazuo Ueda après le changement de cap décidé par la BoJ

La Banque nationale suisse abaisse son taux directeur, le franc plonge

Ces annonces donnent à penser que les autres grandes banques centrales sont prêtes à réduire leurs taux directeurs au mois de juin. Les indicateurs macroéconomiques et les propos des banquiers centraux dans les jours à venir seront suivis de près au regard de cet espoir.

La principale interrogation concerne la Fed, qui s'en tient pour le moment à une prévision de trois baisses de taux, mais des données solides et une inflation persistante pourraient remettre en cause cette projection.

4/ LA RIKSBANK À LA MANOEUVRE

La banque centrale suédoise, la plus ancienne du monde, devrait maintenir son principal taux directeur inchangé le 27 mars. Mais elle pourrait annoncer qu'une réduction, la première depuis qu'elle a entamé au printemps 2022 l'actuel cycle de resserrement, est proche.

L'inflation globale a ralenti pour s'approcher de l'objectif de 2% de la Riksbank et la croissance stagne alors que les ménages et les entreprises font face à des taux d'intérêt au plus haut depuis plus de 15 ans.

En février, la banque centrale a indiqué que les taux avaient atteint leur maximum et qu'elle pourrait commencer à les assouplir au cours du premier semestre 2024.

Suède-La banque centrale n'exclut pas une baisse de ses taux au S1

Le comité de politique monétaire de la Riksbank reste cependant préoccupé par un éventuel affaiblissement de la couronne suédoise si sa politique diffère trop de celle de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Fed. EURSEK=

En conséquence, les marchés prévoient une première baisse des taux en Suède seulement en mai ou en juin. 0#RIBA=

5/ LA REPRISE DES IPO?

Le lancement de deux des plus importantes introductions en Bourse (IPO) en Europe des 12 derniers mois est surveillé de près par les traders dans l'espoir d'une reprise des transactions dans le secteur.

Le groupe allemand de parfumerie et cosmétiques Douglas

DOU1.DE , soutenu par le fonds CVC Capital Partners, a levé environ 850 millions d'euros et son prix de cotation a été fixé dans le bas de la fourchette indicative de l'IPO.

Le titre a chuté de plus de 12% pour ses débuts boursiers à Francfort jeudi.

Le groupe suisse de soins de la peau Galderma GALD.S a lui fixé le prix de son IPO de 2,3 milliards de francs suisses (2,36 milliards d'euros) dans le haut de la fourchette indicative et s'est envolé vendredi pour son premier jour de cotation.

Cette bonne performance pourrait aider d'autres entreprises comme la marque de vêtements italienne Golden Goose, le voyagiste espagnole Hotelbeds et le groupe de mode espagnol Puig qui sont prêts à entrer en Bourse. Cela pourrait aussi permettre de relâcher la pression qui pèse sur les sociétés de capital-investissement, qui doivent notamment se désengager de certains de leurs investissements.

(Rédigé par Lewis Krauskopf à New York, Rae Wee à Singapore, Anousha Sakoui et Dhara Ranasinghe à London, et Simon Johnson à Stockholm; graphiques de Prinz Magtulis, Pasit Kongkunakornkul et Vineet Sachdev; compilé par Dhara Ranasinghe; version française Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)

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