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POINT HEBDO-Pour les marchés, un T4 sous les auspices d'une baisse des taux
information fournie par Reuters 27/09/2024 à 12:32

Les marchés financiers vont entamer le quatrième et dernier trimestre de l'année dans un contexte de baisse des taux d'intérêt à travers le monde et avec une seule question: à quel rythme l'économie mondiale va-t-elle décélérer ?

L'aléa politique restera toutefois un élément crucial, avec l'élection présidentielle du 5 novembre aux Etats-Unis et les développements budgétaires en France.

Tour d'horizon des perspectives des marchés dans les jours à venir :

1/ UN TRIMESTRE CHAOTIQUE

Le troisième trimestre s'achève mardi après quelques mois tumultueux.

Le mois d'août a été marqué par des turbulences sur tous les marchés financiers lorsque le yen japonais, qui en général ne fait pas de vagues, s'est emballé presque exactement au moment où les "Sept magnifiques" de la technologie américaine se sont effondrées et où les principales banques centrales ont recommencé à exprimer leur inquiétude quant à l'état de leurs économies.

Depuis, les marchés d'actions se sont largement remis, le yen est sur le point de réaliser sa meilleure performance trimestrielle depuis la crise de 2008, les coûts d'emprunt mondiaux de référence et le pétrole sont tous deux en baisse de près de 15% et que la Chine a ouvert la voie à la relance.

La dernière ligne droite de l'année sera donc dominée par l'élection présidentielle américaine de novembre, qui oppose l'ancien président républicain Donald Trump à la vice-présidente démocrate Kamala Harris.

Avant cela, le Premier ministre français Michel Barnier fera ses premiers pas au Parlement mardi, lors de son discours de politique générale. Face à la nette dégradation des finances publiques, il est particulièrement attendu sur ses projets pour le budget 2025 dont l'examen parlementaire a pris du retard.

2/ UN ÉQUILIBRE FRAGILE

La Réserve fédérale (Fed) a entamé mi-septembre son cycle de réduction des taux avec une baisse de 50 points de base mais l'emploi continue de concentrer l'attention des investisseurs qui tentent d'évaluer le rythme auquel la banque centrale devra réduire sa politique monétaire dans les mois à venir.

Les marchés sont impatients de voir si les données du rapport officiel sur les créations d'emplois, attendues vendredi prochain, soutiendront les perspectives optimistes du président de la Fed, Jerome Powell, concernant le ralentissement de l'inflation et la résilience de l'activité économique.

Des données faibles sur le marché du travail pourraient raviver les craintes d'un ralentissement économique imminent, tandis qu'une croissance de l'emploi forte et inattendue pourrait causer des inquiétudes relatives à la possibilité que la Fed réduise ses taux de manière moins agressive que prévu.

Les économistes interrogés par Reuters s'attendent à 145.000 créations d'emplois aux États-Unis en septembre, contre 142.000 en août.

3/ TOURNER LA PAGE

Les données sur l'activité industrielle en Chine sont attendues lundi tant pour le secteur public que privé, une semaine seulement après que le pays a dévoilé son plan de relance le plus agressif depuis la pandémie afin de soutenir son économie en difficulté.

Il est trop tôt pour envisager les effets sur l'économie de ces mesures, qui vont d'une réduction conséquente des taux d'intérêt à un soutien aux actions. Mais, compte tenu de la vague d'optimisme qui a déferlé sur les marchés mondiaux à la suite de l'annonce de Pékin, les investisseurs pourraient peut-être, pour une fois, faire abstraction des indices PMI probablement peu encourageants prévus lundi.

4/ MOROSITÉ BRITANNIQUE

Dans la course vers le taux neutre, la Banque d'Angleterre (BoE) se situe loin derrière la Réserve fédérale (Fed) et la Banque centrale européenne (BCE).

Pour les opérateurs de marché, la BoE va très certainement réduire ses taux beaucoup plus lentement que la plupart des autres grandes banques centrales. Les données à venir lundi sur le PIB britannique du deuxième trimestre ne devraient pas faire fléchir les responsables monétaires à Londres, qui s'inquiètent toujours des poches d'inflation persistantes dans l'économie.

Le nouveau gouvernement travailliste a tiré la sonnette d'alarme sur l'état désastreux des finances britanniques, ce à quoi le budget d'octobre tentera de remédier.

5/ DÉSINFLATION

Les chiffres de l'inflation dans la zone euro, qui seront publiés mardi, seront examinés de près dans l'attente de la prochaine réunion de politique monétaire de la BCE prévue le 17 octobre.

En France et en Espagne, les prix à la consommation ont ralenti plus que prévu en septembre, de 1,5% et 1,7% respectivement.

Les économistes estiment que l'indice global de la zone euro pourrait être tombé en dessous de l'objectif de 2% de la BCE pour la première fois depuis juin 2021, en raison de la baisse des prix de l'énergie. Il devrait néanmoins remonter lors des derniers mois de l'année.

Les investisseurs considèrent désormais qu'il y a plus de 50% de chances que la BCE réduise ses taux de 25 points de base en octobre, ce qu'ils jugeaient pourtant improbable il y a encore quelques jours. L'activité économique de la zone euro s'est contractée de manière inattendue en septembre, alimentant les craintes selon lesquelles la BCE a pris du retard dans le réajustement de sa politique monétaire.

Les prochains débats promettent d'être vifs entre "faucons" et "colombes" de la BCE.

(Compilé par Amanda Cooper; graphiques par Sumanta Sen, Vineet Sachdev, Pasit Kongkunakornkul et Kripa Jayaram; version française Pauline Foret, édité par Blandine Hénault)

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