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Pourparlers à Varsovie sur les céréales ukrainiennes
information fournie par Reuters 17/04/2023 à 17:23

 (Actualisé avec nouveaux éléments, précisions, contexte)
       KYIV, 17 avril (Reuters) - L'Ukraine va tenter de
convaincre la Pologne de rouvrir la porte à ses céréales et
autres denrées alimentaires lors de négociations qui ont débuté
ce lundi à Varsovie, alors que plusieurs pays d'Europe de l'Est
ont décidé de suspendre les importations ukrainiennes pour
protéger leurs agriculteurs. 
        Les discussions devraient se poursuivre mardi, a indiqué
une source proche des négociations. 
  
    La Pologne et la Hongrie ont suspendu samedi les
importations de céréales et d'autres denrées alimentaires en
provenance d'Ukraine. L'interdiction polonaise s'applique
également au transit à travers le pays.
    La Slovaquie a dit lundi qu'elle ferait de même et d'autres
pays d'Europe centrale et de l'Est ont dit envisager une mesure
similaire. 
        L'Ukraine exporte habituellement la plupart de ses
produits agricoles, en particulier les céréales, via ses ports
de la mer Noire. Certains d'entre eux ont été bloqués après
l'invasion de l'Ukraine par la Russie l'année dernière et de
grandes quantités de céréales ukrainiennes transitent désormais
par d'autres pays européens.
    Une partie de ces céréales n'ont pas été exportées comme
prévu vers des pays tiers, en raison notamment de difficultés
logistiques. Cette concurrence des céréales ukrainiennes, moins
chères que la production locale, a provoqué la colère des
agriculteurs dans plusieurs pays.
    Pressés d'agir, les gouvernements des pays concernés ont
demandé une réponse de l'Union européenne (UE).
        "La première étape, à notre avis, devrait être
l'ouverture du transit, parce que c'est très important et que
c'est la chose qui devrait être faite sans condition, après quoi
nous parlerons d'autres choses", a dit le ministre ukrainien de
l'Agriculture, Mykola Solsky, avant l'ouverture des discussions.
        Environ 10% des produits alimentaires exportés par
l'Ukraine traversent la frontière polonaise, a précisé Mykola
Solsky dans des commentaires publiés sur l'application de
messagerie Telegram par le ministère ukrainien de l'Agriculture.
  
        Les livraisons à la Hongrie représentent environ 6% des
exportations agricoles de l'Ukraine.
  
        "L'objectif ultime n'est pas de maintenir indéfiniment
l'interdiction d'importation mais de veiller à ce que les
céréales ukrainiennes destinées à l'exportation soient
acheminées là où elles doivent l'être", a commenté le
vice-ministre polonais des Affaires étrangères, Pawel Jablonski,
à la radio RMF.
        
  
        MESURES EUROPÉENNES
  
        Lundi, la Slovaquie a interdit les importations de
céréales ukrainiennes pour une durée indéterminée, tout en
continuant d'autoriser le transit. 
  
        Le ministre bulgare de l'Agriculture a également déclaré
que le pays pourrait limiter les importations, selon l'agence de
presse BTA.
  
        Son homologue hongrois Istvan Nagy a appelé à des
mesures européennes, tout comme la République tchèque qui a
indiqué ne pas introduire d'interdiction pour l'instant. 
  
        Les chefs de gouvernement de la Bulgarie, de la Hongrie,
de la Pologne, de la Roumanie et de la Slovaquie ont soulevé la
question dans une lettre adressée à la Commission européenne le
mois dernier, dans laquelle ils évoquaient la mise en oeuvre de
droits de douane sur les importations ukrainiennes et
l'instauration d'un mécanisme d'achat par l'UE afin de racheter
les céréales bon marché.
  
        Les représentants à Bruxelles des pays membres de l'UE
discuteront mercredi des initiatives prises au niveau national
contre les importations de céréales ukrainiennes, a déclaré
lundi un responsable européen ayant requis l'anonymat.
        "Nous attendons de la Pologne et de la Hongrie qu'elles
fournissent des explications et la Commission européenne réagira
également", a dit ce responsable, ajoutant que la question avait
déjà été soulevée lors du dernier sommet des chefs d'Etat et de
gouvernement, notamment par la Roumanie et la Slovaquie.

 (Reportage Pavel Polityuk, Pawel Florkiewicz et Anna Koper à
Varsovie; Gabriela Baczynska à Bruxelles, Boldizsar Gyori à
Budapest et Jan Lopatka à Prague, rédigé par Tom Balmforth et
Jason Hovet ; version française Gaëlle Sheehan et Blandine
Hénault, édité par Tangi Salaün)
 

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