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Pourquoi les Français n’investissent pas en Bourse et comment y remédier
information fournie par Café de la Bourse 19/11/2019 à 09:19

Pourquoi les Français n’investissent pas en Bourse et comment y remédier (Crédits photo : Flickr - Brennan Clark )

Pourquoi les Français n’investissent pas en Bourse et comment y remédier (Crédits photo : Flickr - Brennan Clark )

La fameuse aversion des Français aux risque est bien connue par les économistes, les banquiers centraux, les conseillers bancaires et les conseillers en gestion de patrimoine, les notaires, les experts-comptables et toutes les professions touchant de près ou de loin à l'investissement. Alors, s'agit-il d'un mal incurable ou d'un défi à relever ? Et si les épargnants français devenaient des investisseurs ? Découvrez dans cet article les trois principales raisons de ce mal français et les moyens de les contourner !

Une origine profonde la retraite par répartition

Le système de retraite français a contribué à éloigner les particuliers de l'actionnariat. Contrairement aux pays anglo-saxons, la France a opté pour un système de retraite par répartition, lequel ne rend pas l'investissement en Bourse incontournable pour espérer toucher une pension lorsqu'arrivera la fin de la vie active. Les caisses de retraite fournissent déjà la retraite de base et même la retraite complémentaire. Seuls les investisseurs avertis se constituent une retraite supplémentaire en se positionnant sur les marchés actions tout au long de leur vie active. Ainsi, en France, la période durant laquelle les particuliers détenaient le plus d'actions se situe dans les années 1880-1913, lorsqu'il fallait compter sur soi-même pour mettre de côté pour ses vieux jours. Et la mise en place du plan solidarité en 1945 a mis du plomb dans l'aile à l'investissement en Bourse.

Aux États-Unis, à l'inverse, la retraite par capitalisation transforme l'ensemble des citoyens en investisseur, très au fait de l'évolution des indices boursiers et des fluctuations des poids lourds du Nasdaq ou du S&P 500.

Mais la situation pourrait - ou du moins - devrait changer. De fait, les Français, relativement inquiets quant à leur pension de retraite, ont toutes les raisons de se constituer un pécule investi en actions tout au long de leur vie professionnelle pour bénéficier d'un certain confort financier une fois la retraite arrivée. Les actions représentent en effet la classe d'actifs qui présente le meilleur rendement sur le très long terme. Or, la retraite se préparant dès l'entrée dans la vie active, l'investissement en Bourse en vue de financer sa retraite s'étale donc sur plusieurs dizaines d'années, ce qui est tout à fait cohérent avec l'horizon d'investissement à prévoir pour se positionner en Bourse. Peut-être l'investissement sur les marchés boursiers pour préparer sa retraite pourrait-il changer les mentalités et inciter les Français à investir leur épargne en actions pour d'autres projets moyen-long terme comme le financement des études des enfants ou encore l'achat de sa résidence principale ou secondaire ?

Le risque bien présent sur les marchés

Autre raison, et non des moindres, qui expliquent le désamour des Français pour les marchés boursiers ; le risque inhérent aux marchés actions. Et l'histoire récente n'est pas de nature à rassurer les Français. Entre bulle Internet des années 2000 et crise financière majeure de 2008, la défiance des ménages est bien réelle et même justifiée car, en plus de ces épisodes boursiers catastrophiques, force est de constater que la volatilité ne fait que croître sur les marchés actions, le trading à haute fréquence et la mondialisation des échanges étant passés par là. Il est de plus en plus difficile pour un investisseur particulier de comprendre les fluctuations qui touchent un titre, du moins sur le court terme.

Mais sur le long terme, la performance des marchés actions est indéniable. Il s'agit même de la classe d'actifs qui affiche le meilleur rendement. Selon l'étude de l'AMF Stimuler l'investissement de long terme en actions de juillet 2017, le « rendement annualisé moyen » de « placements diversifiés en actions » conservés pendant un minimum de 20 ans atteint 5,3 % en moyenne. Et pour se protéger des aléas liés aux fluctuations d'un titre, l'investisseur a toujours la possibilité de diversifier son portefeuille, véritable rempart contre la volatilité. On aurait tort en effet de se priver de la profondeur de marché offerte par la Bourse qui permet aux particuliers d'acheter des parts d'entreprises de capitalisation différentes (PME ou grandes sociétés), de secteurs d'activité différents (retail, pharmaceutique, automobile, Tech, etc.), de zones géographiques différentes (Europe, Japon, États-Unis, émergents, etc.). D'autant que les offres en ligne de courtiers en Bourse ont largement facilité l'accès à tous ces marchés, tout comme le développement des ETF qui rendent très aisé l'investissement sur un indice, quel qu'il soit, et à moindre frais en plus.

La fiscalité longtemps punitive des revenus du capital

Enfin, il est également un élément qui a pu entacher l'attractivité de l'investissement en Bourse : la fiscalité du capital, qui, sans être confiscatoire, a pu tout de même être particulièrement pénalisante pour bon nombre de particuliers qui ont de ce fait préféré se tenir à l'écart des marchés boursiers. La situation n'a changé que très récemment, avec la loi de finance 2018 qui a introduit la Flat Tax, c'est-à-dire un prélèvement forfaitaire unique de 30 % regroupant à la fois l'imposition et les prélèvements sociaux pour tous les revenus du capital. Avant cela, la fiscalité des revenus du capital était semblable à celle des revenus du travail avec un barème très pénalisant pour les contribuables affichant de hauts revenus, qu'il s'agisse d'ailleurs des revenus de leur travail ou des revenus tirés de leurs investissements.

La donne a donc changé. Mais pour que cet obstacle à l'investissement n'en soit pas un dans les années à venir, il faut impérativement qu'une certaine pérennité en la matière règne. En effet, la défiance des investisseurs vient également de l'instabilité fiscale et de l'accumulation des réformes, surtout lorsque ces dernières portent sur des actifs investis sur le long terme.

Il semble particulièrement important de réconcilier les Français avec les marchés boursiers, seule véritable solution qui permettrait de remédier à la rupture du contrat social entre la société et les marchés financiers.

Louis Yang (Café de la Bourse)

22 commentaires

  • 20 novembre 18:33

    Le café de la bourse ça doit boire pas mal. Euhhh quid de la relation entre pétrole et PIB sachant que les pics énergétiques ont été atteints pour certains (pétrole conventionnel en 2006, gaz très bientôt et charbon l'horreur légèrement plus tard). Vos arguments sont fallacieux.. Les énergies renouvelables ne feront que de créer d'autres pics sur les terres rares, les métaux,,Ne vous aventurez pas dans cette histoire de bourse. Dans 20 ans la terre aura une autre forme...plate


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