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Quatre choses à retenir sur Ampère, le futur électrique de Renault
information fournie par Reuters 15/11/2023 à 09:05

Luca de Meo, directeur général de Renault. (crédit photo : Renault / Olivier MARTIN-GAMBIER )

Luca de Meo, directeur général de Renault. (crédit photo : Renault / Olivier MARTIN-GAMBIER )

Renault RENA.PA présente mercredi en détail aux investisseurs financiers sa nouvelle entité électrique et logiciels Ampère, dont le "carve out" a eu lieu le 1er novembre et pour laquelle une introduction en Bourse est envisagée au premier semestre 2024, si les conditions de marché sont favorables et la valorisation conforme aux attentes du groupe au losange.

Le pari du 100% électrique

L'entité emploie 11.000 personnes, dont un tiers d'ingénieurs - spécialisés pour moitié dans les logiciels - et veut devenir le leader européen du véhicule électrique en terme de compétitivité et de technologie.

Pour rester dans la course de l'électrification face aux nouveaux entrants, Ampère vise une réduction des coûts de 40% par voiture pour la prochaine génération de véhicules d'ici 2027 et au-delà, en diminuant la diversité et en optimisant la conception et la production, avec pour objectif de ramener à moins de dix heures le temps de production d'un véhicule.

L'objectif est une parité de prix entre l'électrique et le thermique "avant la concurrence", dès les prochaines années sur le segment des petites voitures et d'ici 2027-28 pour les modèles du segment supérieur.

L'entité prévoit une croissance annuelle du chiffre d'affaires de 30% jusqu'en 2030 et, avec 80% de ses investissement déjà réalisés, un résultat d'exploitation et un free cash flow à l'équilibre en 2025, puis une marge opérationnelle à deux chiffres en 2030.

D'un chiffre d'affaires d'environ 2,8 milliards d'euros en 2023, elle compte passer à plus de dix milliards en 2025 et à plus de 25 milliards en 2031.

Arès-midi investisseurs, IPO au 1er semestre 2024

Après avoir été précurseur de l'électrique avec Nissan la décennie précédente, Renault s'est vu éclipser par des nouveaux venus très ambitieux comme Tesla et les constructeurs chinois.

Renault fait ici un pari différent de celui de Stellantis, par exemple, qui se refuse à scinder ses activités entre une "newCo" et "oldCo" au nom de l'unité du groupe.

Ampère doit permettre aux investisseurs une plus grande lisibilité de l'activité électrique du groupe au losange, séparée des activités thermiques historiques logées dans la JV "Horse".

Pour les convaincre, alors que plusieurs analystes s'interrogent sur la capacité de l'entité d'atteindre la valorisation de jusqu'à dix milliards d'euros encore évoquée début septembre par le directeur général de Renault - et d'Ampère - Luca de Meo, la filiale organise mercredi après-midi un "capital market day" à Paris.

Si les conditions de marché le permettent, Ampère devrait être introduite en Bourse au premier semestre 2024, plutôt au printemps. Au cours d'une téléconférence de presse mercredi matin, le directeur financier Thierry Piéton a souligné que l'IPO restait la voie privilégiée mais pas à n'importe quel prix.

"Sinon nous continuerons de financer Ampère avec les ressources du groupe, et cela ne posera aucun problème", a-t-il ajouté.

Nissan, Mitsubishi et Qualcomm au tour de table

Après de longs mois de discussions sur la restructuration de l'alliance historique entre Renault et Nissan, notamment sur l'épineux sujet du partage des brevets, Nissan s'est engagé à investir jusqu'à 600 millions d'euros dans Ampère, et Mitsubishi, troisième partenaire de l'alliance franco-japonaise, jusqu'à 200 millions.

Renault a précisé que même sans introduction en Bourse, l'engagement des deux partenaires japonais d'investir dans Ampère tenait toujours.

Le géant des semi-conducteurs Qualcomm, déjà partenaire technologique de Renault sur l'architecture logicielle des véhicules électriques de nouvelle génération, investira lui aussi dans Ampère, directement ou via une filiale. Son investissement est en cours de finalisation, a précisé Thierry Piéton.

Dans le cadre de sa stratégie d'ouverture tous azimuts à de nouveaux partenaires, l'entité où Renault restera fortement majoritaire travaille aussi avec Google dans l'infotainment et les données, et avec Valeo dans les supercalculateurs et les futurs moteurs électriques sans terres rares.

Un million de ventes en 2031 avec 7 modèles

Ampère compte trois usines dans le pôle ElectriCity, situé dans le Nord de la France - Douai et Maubeuge pour l'assemblage, Ruitz pour les transmissions - et s'appuie aussi sur la production de moteurs électriques de Cléon (Seine-Maritime).

L'entité se fournira en batteries auprès du sino-japonais AESC Envision et de la start-up grenobloise Verkor, dont les gigafactories sont également situées dans le Nord du pays.

Ampère vise 300.000 ventes en 2025, contre 45.000 en 2023, et un million en 2031. Dans son dernier document d'enregistrement, Renault précise que cet objectif sera atteint avec ElectriCity et d'autres installations du groupe.

Ampère prévoyait jusqu'ici un catalogue de 6 véhicules électriques à l'horizon 2030, dont la Mégane E-Tech, déjà lancée, le nouveau Scénic et la petite R5, prévus pour 2024 et un petit SUV clin d'oeil à la 4L, programmé pour 2025.

Elle a ajouté mercredi un septième véhicule, une petite voiture électrique du segment A nommée "Legend" et proposée à un prix d'entrée inférieur à 20.000 euros.

(Reportage Gilles Guillaume, édité par Kate Entringer)

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