Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Quelques opportunités de marché et quelques investissements à éviter…
information fournie par H24 Finance pour Boursorama 02/10/2019 à 08:48

A l’heure actuelle, le marché actions semble tenir « par défaut », pour des raisons de rendement. (Crédits photo : Adobe Stock -  )

A l’heure actuelle, le marché actions semble tenir « par défaut », pour des raisons de rendement. (Crédits photo : Adobe Stock - )

L'action des banques centrales n'est plus si efficace…

A l'heure actuelle, le marché actions semble tenir « par défaut », pour des raisons de rendement. Car historiquement sur 25 ans, dans un portefeuille 50% actions et 50% obligations, la contribution est répartie entre les deux classes d'actifs de manière équilibrée. Aujourd'hui, la contribution des obligations est plutôt de 0% contre 100% pour les actions.

En tout état de cause, les actions semblent donc beaucoup moins chères que les obligations. Mais comment s'en sortir quand 30% du gisement est en rendement nominaux négatif soit environ 50 % en rendement réel ? « Quelque part, mieux vaut se tromper sur les actions en termes de valorisation que sur les obligations. Cela peut bien finir en espérant que le pompier pyromane joue très bien de la lance à eau et en espérant qu'il n'y ait pas de choc exogène puissant » note Stéphane Vonthron, Directeur Commercial chez JP Morgan AM.

Mais alors qu'en septembre la BCE et la FED ont successivement annoncé des baisses de taux, on s'aperçoit que l'économie y réagit de moins en moins. A force d'avoir des rendements très faibles, les épargnants sont même paradoxalement davantage investis en cash.

L'efficacité des politiques monétaires est donc en train de toucher ses limites, notamment en Europe. « La drogue a des effets de plus en plus faibles et il vous en faut de plus en plus. Il n'est pas exclu qu'en fin d'année ou début d'année prochaine, on fasse le constat que baisser les taux à l'infini n'est plus suffisant » prévient Didier Saint-Georges, membre du comité d'investissement chez Carmignac Gestion.

Dans ce contexte, où trouver des opportunités d'investissement ?

Il n'y a pas de consensus sur la zone américaine. En relatif, Amiral Gestion suggère d'éviter les Etats-Unis car le pays a disposé de beaucoup de facteurs de soutien. « Les dividendes ont été très supérieurs aux investissements, tout cela financé par de la dette. Cela explique la surperformance de ces dernières années, mais il y a forcément un moment où cela va changer » estime Louis d'Arvieu, gérant actions au sein de la société.

On remarque à ce titre qu'au sein de son fonds flexible international, Yoann Ignatiew (gérant chez Rothschild & Co AM Europe) a fait baisser son exposition aux actions américaines à 30%, alors qu'elle se situait à 80% en 2012.

En revanche, JP Morgan AM voit mal un découplage des actions américaines par rapport aux actions européennes et considère que ce n'est pas la dynamique actuelle. « Si on ne normalise pas les taux, on ne voit pas comment on aurait un discriminant de performance qui ne viendrait que par la valorisation » justifie Stéphane Vonthron. La société va ainsi chercher des valeurs axées sur des dynamiques longues (comme la santé) ou sur la consommation. Ce qui les intéresse avant tout est le niveau de rendement de l'actif.

Pour Didier Saint-Georges de Carmignac, la clé aujourd'hui est d'identifier les entreprises capables de générer de la croissance. Mais où est-il possible de les trouver ? « Historiquement il y en a davantage dans l'économie américaine qu'en Europe, appuie-t-il. Mais si même aux Etats-Unis il y en a de moins en moins, c'est qu'il ne faut pas s'y limiter ». Il va donc également aller chercher ces rares valeurs dans la consommation domestique en Chine.

Toujours en Asie, Amiral Gestion repère des opportunités au Japon ou à Hong-Kong. Louis d'Arvieu y décrit un marché très large et très peu suivi, avec des valeurs plus petites et plus locales. Il faut cependant avoir la capacité d'y aller, ce que revendique la boutique de gestion.

Autre actif qui a suscité de l'intérêt cette année : les mines d'or. Les investissements liés y font un parcours boursier remarquable depuis quelques mois. Mais qu'est-ce qui justifie la baisse de l'année dernière et la flambée de cette année ? « Aucune. C'est ce que j'appelle le salaire de la peur » avertit simplement Yoann Ignatiew, spécialiste du secteur. Le gérant de Rothschild & Co AM Europe y a ainsi pris ses profits dès le mois d'août. « A un moment, il faut passer à la caisse pour investir sur d'autres choses » recommande-t-il.

4 investissements à éviter…

  • Il faut se tenir à l'écart du Credit Investment Grade en Europe selon JP Morgan AM.
  • Les cycliques sont un peu chères tant qu'il n'y a pas de grosse récession juge Amiral Gestion. « Dans des domaines comme le luxe ou la technologie, il y a bcp de valeurs qui ne tiennent plus compte de la cyclicité, il faut y être prudent » conseille Louis d'Arvieu.
  • La croissance défensive est très chère d'après Rothschild & Co AM Europe. « Des valeurs comme Nestlé me laissent perplexes. J'ai du LVMH depuis toujours, mais je l'ai vendu 4 fois cette année » témoigne Yoann Ignatiew. Car même si les croissances peuvent être intéressantes, le gérant indique qu'il faut être suffisamment discipliné.
  • Pas de duration longue pour Carmignac Gestion. La tendance longue parait très claire à la maison de gestion. « Il faut avoir une vraie vision d'où on va mais également se rendre compte que les marchés peuvent réagir de manière excessive » avertit Didier Saint-Georges.

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.