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Rachat du nucléaire de GE: la CGT convie Le Maire à Belfort
information fournie par Boursorama avec AFP 27/02/2024 à 17:44

Bruno Le Maire à Paris, le 1er février 2024. ( AFP / JULIEN DE ROSA )

Bruno Le Maire à Paris, le 1er février 2024. ( AFP / JULIEN DE ROSA )

La CGT a invité mardi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire à se rendre à Belfort afin de discuter de la cession de la branche nucléaire de General Electric (GE) à EDF, qui tarde à se concrétiser.

Le syndicat demande à M. Le Maire de venir le 21 mars "apporter [des] réponses industrielles et humaines pour l'entreprise, la région et la filière", concernant le rachat des activités nucléaires de GE, reportée sine die le 1er décembre dernier.

"Déjà un trimestre que cela a été ajourné et on ne voit toujours rien venir", a critiqué Laurent Santoire, délégué CGT, face à une cinquantaine de manifestants devant les ateliers de GE à Belfort, qui fabriquent la turbine Arabelle, principal atout des activités nucléaires du groupe américain.

EDF et GE avaient annoncé en février 2022 "un accord d'exclusivité" pour discuter du rachat par l'énergéticien français de GE Steam Power, branche nucléaire du conglomérat américain. Le président Emmanuel Macron annonçait alors, depuis Belfort, la relance d'un vaste programme nucléaire français.

"Monsieur le président, réalisez pour nous ce que vous avez promis, la vente et un grand projet industriel autour de la filière nucléaire", a interpellé Laurent Santoire.

"L'entreprise est prise en otage par le gouvernement américain", a estimé le syndicaliste. Selon lui, Washington empêche l'exécution du carnet de commandes de l'entreprise, notamment avec le russe Rosatom.

En 2015, la branche énergie d' Alstom avait été acquise par GE, au terme d'une longue polémique politico-économique engagée au printemps 2014. Emmanuel Macron était ministre de l'Economie lors de la finalisation de l'opération.

"Le gouvernement a commis la grave erreur de transmettre notre patrimoine industriel", dénonce M. Santoire.

De sources syndicales, le rachat prévu concerne environ 2.500 salariés en France, dont plus de 1.300 à Belfort, et 3.400 au niveau mondial.

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