Le directeur général du groupe a évoqué les conséquences éventuelles des "tarifs Trump" sur les budgets consacrés à l'apprentissage.

Guillaume Faury, à Toulouse, le 24 mars 2025 ( AFP / ED JONES )
Les droits de douane imposés par le président américain Donald Trump sur les produits européens pourraient se répercuter sur les recrutements d'apprentis chez Airbus si cela provoquait des difficultés économiques, a mis en garde le patron du poids-lourd de l'aéronautique, Guillaume Faury.
"Je ne sais pas vers où on va avec ce qui se passe sur les taxes d'importation américaines, ça a le potentiel pour être quand même assez grave cette crise", a indiqué Guillaume Faury, lors d'une audition au Sénat sur les aides publiques à l'entreprise mardi 22 avril. "Donc on va aussi continuer à naviguer en fonction, en termes de volume d'apprentis, des besoins de la situation économique et du développement", a-t-il précisé. "On va continuer à faire de l'apprentissage en général", a encore déclaré le patron, précisant que l'ajustement "dépend aussi beaucoup de la situation économique dans laquelle on va se trouver".
La Cour des comptes appelle à recentrer les aides
Les surtaxes douanières de Donald Trump s'élèvent à 10% pour tous les pays du monde, et pourraient monter à 20% à l'issue de la période de suspension de 90 jours annoncée par le président américain, ce qui pèserait sur les Airbus importés aux États-Unis.
La Cour des comptes a appelé en mars, dans son rapport annuel, à mieux "cibler" et "coordonner" les politiques publiques en faveur des jeunes, recommandant notamment de "mieux cibler les mesures sur les jeunes les plus éloignés de l'emploi, en particulier pour les aides à l'embauche et à l'apprentissage". Guillaume Faury estime que "ce qui a été fait en matière de remettre de l'énergie, remettre de l'attention, soutenir l'apprentissage en France était nécessaire, et, je pense, était bienvenu". Toutefois, "trouver le bon pilotage pour le cofinancement et le financement de l'apprentissage dans des situations budgétaires qui sont compliquées, je comprends qu'il y ait des actions à prendre", a-t-il reconnu, assurant cependant que, pour Airbus, "ça fait partie des choses qu'on fait, qu'on va continuer à faire".
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