
( AFP / MARTIN LELIEVRE )
Le géant hôtelier AccorInvest, ex-pôle immobilier d'Accor, a nettement redressé la barre en 2024, réduisant son endettement grâce à 720 millions d'euros de cessions, et des discussions sont en cours pour la vente des hôtels super-économiques F1, a indiqué à l'AFP le PDG Gilles Clavié.
En 2024, 160 hôtels ont quitté le portefeuille du groupe, à la fois investisseur et exploitant immobilier, dont 89 hôtels cédés pour 720 millions d'euros, deux échanges d'actifs représentant 61 hôtels et 10 résiliations de baux, précise le groupe dans un communiqué de résultats publié mardi.
Le portefeuille du groupe compte aujourd'hui 576 hôtels situés dans 24 pays, avec un recentrage sur l'Europe et sur les segments d'hôtellerie économique et milieu de gamme (Ibis, Mercure, Novotel).
"On a annoncé dès le départ que les hôtels F1 étaient un portefeuille pour lequel AccorInvest avait vocation de sortir. Il y a des discussions qui sont en cours et il faut laisser le process se dérouler", a précisé le PDG à l'AFP sans plus de détails.
"Le fait d'être sur l'économique et le milieu-de-gamme et non pas sur le super-économique ou le luxe, c'est que ce sont les segments les plus résistants en période de crise, ils sont moins impactés et surtout ils redémarrent plus vite", détaille Gilles Clavié.
Le journal Les Echos avait indiqué le mois dernier que le fonds d'investissement américain Fortress était intéressé par cette chaîne de 130 "motels à la française" pour un montant d'environ 200 millions d'euros.
Le PDG d'Accor, groupe qui détient encore 30% d'AccorInvest ainsi que la marque F1, avait également confirmé fin février que des discussions étaient en cours, sans plus de précision.
L'ancienne maison mère avait en outre annoncé vouloir vendre ses parts dans AccorInvest d'ici à l'été 2026, laissant entendre qu'une introduction en Bourse n'était pas exclue.
AccorInvest, qui emploie 20.000 personnes, avait été fortement fragilisé par la crise sanitaire, s'endettant lourdement à 5 milliards d'euros, souscrivant notamment un Prêt garanti par l'Etat (PGE) massif de 477 millions d'euros.
A l'aide d'un plan de transformation, le groupe a réussi à ramener sa dette à 3 milliards d'euros fin 2024.
Le PGE sera remboursé à 50% à fin 2025, selon M. Clavié.
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