( AFP / LOU BENOIST )
Le groupe Renault a annoncé mercredi une chute de 38% de son bénéfice net semestriel, liée notamment à la vente de ses actions Nissan.
Le bénéfice net, qui avait atteint 2,1 milliards d'euros début 2023, baisse fortement à 1,3 milliard d'euros, notamment en raison d'une moins-value de 440 millions d'euros liée à la cession de ses actions Nissan.
Cette chute est aussi due à une baisse de 370 millions de la contribution des entreprises associées, que Renault compte expliquer jeudi aux investisseurs.
Le groupe (Renault, Dacia, Alpine) enregistre néanmoins au premier semestre une rentabilité record de ses activités, avec une marge opérationnelle (le ratio entre le résultat d'exploitation et le chiffre d'affaires) de 8,1% (+0,5 point en un an). Renault promettait de dépasser 7,5% sur l'année.
La marge est toujours plus faible que celle des constructeurs rivaux, mais c'est un nouveau record pour le Losange qui s'approche de la moyenne du secteur automobile (8,4% en 2022).
Le chiffre d’affaires atteint 27 milliards d'euros, (+0,4% sur un an), a indiqué Renault dans un communiqué.
Le groupe a continué à vendre ses voitures plus cher mais il est freiné par des taux de change pénalisants en Argentine notamment, ainsi que par d'importants déstockages des concessionnaires.
"Nos efforts pour réduire les coûts et axer notre politique commerciale sur la valeur se reflètent dans notre nouvelle gamme, la meilleure que cette entreprise ait connue en trois décennies", s'est félicité le directeur général du groupe, Luca de Meo.
Le groupe a réduit ses coûts auprès de ses fournisseurs et dans ses achats de matières premières, mais augmenté ses dépenses en marketing pour le lancement de sa nouvelle gamme.
"Nous avons mis en œuvre les leviers traditionnels d'amélioration de la performance, mais nous avons aussi reconnecté l'entreprise avec l'esprit d'innovation qui a fait son âge d'or", a déclaré M. de Meo, alors que Renault prépare le lancement en grande pompe de sa R5 électrique.
Le groupe a enregistré des ventes mondiales en volume en légère progression de 1,9% au premier semestre, notamment grâce à ses motorisations hybrides.
L'objectif européen d'interdire complètement la vente de voitures thermiques neuves à l'horizon 2035 sera "compliqué" à tenir, a prévenu Luca de Meo lundi dans Les Echos, réclamant de la "souplesse dans le calendrier".
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