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Renault-Conseil dimanche sur la succession de Carlos Ghosn-sces
information fournie par Reuters 16/01/2019 à 00:04

 (Actualisé avec commentaire d'Elior §9)
    par Laurence Frost et Gilles Guillaume
    PARIS, 16 janvier (Reuters) - Le gouvernement français a
enclenché la préparation de l'après-Carlos Ghosn à la tête de
Renault  RENA.PA  en demandant une réunion du conseil
d'administration pour examiner les candidats à la succession du
PDG englué depuis bientôt deux mois dans un scandale, ont dit
mardi à Reuters plusieurs sources proches du dossier.
    Le constructeur automobile doit convoquer une réunion de 
son comité des nominations, qui sera suivie par une session du
conseil dans son entier dimanche 20 janvier, ont indiqué trois
personnes au fait du processus.
    Des porte-paroles de Renault et du ministère de l'Economie
ont dit ne pas avoir connaissance d'un projet de réunion du
conseil d'administration le week-end qui vient.
    L'Etat français, principal actionnaire de Renault, a
jusqu'ici soutenu la décision du groupe de maintenir Carlos
Ghosn dans ses fonctions, optant à la place pour une direction
intérimaire après l'arrestation du PDG en novembre au Japon sur
des accusations de malversations financières chez Nissan.
    Alors qu'il a été démis de ses fonctions de président chez
Nissan  7201.T  et Mitsubishi  7211.T , partenaires de
l'alliance franco-japonaise, il est toujours officiellement PDG
de Renault, la direction étant assurée par un tandem composé de
l'administrateur référent Philippe Lagayette et de Thierry
Bolloré, directeur général adjoint promu aux mêmes fonctions
exécutives que Carlos Ghosn.
    Ce changement d'attitude du gouvernement fait suite au rejet
mardi par la justice japonaise de la demande de libération sous
caution de celui qui était encore, avant le coup de théâtre de
son arrestation, l'homme fort de la première alliance automobile
mondiale, et à une nouvelle inculpation vendredi dernier pour
deux chefs d'accusation supplémentaires au Japon.  
    Une source gouvernementale avait indiqué la veille que
l'Etat français changerait d'avis sur le maintien de Carlos
Ghosn à la tête du constructeur si celui-ci "est durablement
empêché".
    
    UN OU PLUSIEURS SUCCESSEURS
    Selon deux des sources, Jean-Dominique Senard, qui quittera
prochainement la présidence du fabricant de pneumatiques
Michelin  MICP.PA , remplacera probablement Carlos Ghosn comme
président de Renault.
    D'après une source impliquée dans les discussions, l'Etat
français et ses conseillers ont pressenti plusieurs personnes 
pour le poste de directeur général: Thierry Bolloré, mais aussi
Didier Leroy, haut dirigeant de Toyota  7203.T , le DG d'Elior
 ELIOR.PA  Philippe Guillemot et un autre manager.
    Un porte-parole d'Elior a toutefois déclaré mardi soir que
"Philippe Guillemot dément être candidat à la succession de
Carlos Ghosn".
    Une autre source a indiqué que Jean-Dominique Senard
pourrait aussi reprendre l'ensemble des fonctions de P-DG de
Carlos Ghosn.
    Didier Leroy a refusé de faire un commentaire. Reuters n'est
pas parvenu à joindre Michelin et son président pour commenter
ces informations. Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans
l'immédiat auprès d'Elior ou des chasseurs de têtes Korn Ferry
et Emeric Lepoutre & Partners, impliqués dans les efforts pour
trouver de nouveaux dirigeants.
    "Jean-Dominique Senard a une très grande réputation de
probité, il a déjà préparé sa succession chez Michelin, il
connaît l’automobile", a déclaré un bon connaisseur du secteur
automobile. "C'est bien aussi qu’il soit extérieur à Renault, il
y a tellement de conflits à l'heure actuelle au sein de
l'alliance. J'espère seulement qu'il prendra le temps de voir
les Japonais pour restaurer le dialogue."
    C'est pour renouer ces fils, rapporte le Figaro, qu'une
mission composée de plusieurs représentants de l'Etat français,
dont Martin Vial, commissaire aux participations, et Emmanuel
Moulin, directeur de cabinet du ministre de l'Économie Bruno Le
Maire, ont pris la direction de Tokyo pour une série d'échanges
avec les protagonistes du dossier Renault-Nissan.
    Alors que l'alliance fondée en 1999 s'est constituée autour
d'un lent et délicat rapprochement entre ingénieries françaises
et japonaises, l'affaire Carlos Ghosn a ébranlé un équilibre
toujours fragile.
    Les Echos précisent de leur côté que la seule inconnue qui
restait à lever mardi soir était le résultat de l'appel
interjeté par les avocats de Carlos Ghosn à la décision du
tribunal japonais.  

 (Edité par Wilfrid Exbrayat)
 

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