
La devanture d'une concession Renault (crédit photo : Adobe Stock / )
Les analystes de Stifel sont acheteurs de Renault avec un potentiel de hausse de 35% de l'action. L'argumentaire du bureau de recherche américain.
Renault reste un excellent pari pour 2024, estiment les analystes de Stifel. C'est ce qui ressort d'une très récente note du bureau de recherche. Un scénario fondé sur la certitude des deux analystes en charge du dossier, Pierre-Yves Quemener et Daniel Schwarz, que le constructeur automobile est l'un des rares qui soit capable de faire progresser ses bénéfices au cours des exercices 2024 et 2025. Ils sont donc à l'achat, avec un objectif de cours relevé de 51 à 53 euros, soit un potentiel de 35% au moment de la rédaction de la note. Un relèvement du cours cible lié à la prise en compte de l'entrée de trésorerie lié à la cession de 5% de la participation détenue dans le japonais Nissan.
Pour Stifel, cette opération est d'ailleurs positive car elle ôte l'une des récentes préoccupations du marché sur le calendrier de cette cession. Cela devrait contribuer à renforcer le bilan du groupe et lui permettre de retrouver, auprès des agences de notation, son statut d'investment grade, espéré début 2024. Le constructeur va, en parallèle, accroître sa flexibilité pour des financements futurs mais il ne faut pas espérer un quelconque retour aux actionnaires de cette vente, prévient le bureau de recherche, le taux de distribution devant rester autour de 35%, conformément aux objectifs du plan de moyen terme du constructeur.
En attendant l'IPO d'Ampere
Pour ce qui est des chiffres du quatrième trimestre qui seront publiés mi-février, Stifel table sur une légère baisse de 4% des ventes en raison de la volonté de Renault de réduire ses stocks, d'un mix-produit négatif bien que de moindre ampleur par rapport au troisième trimestre, et, enfin, d'un effet de change négatif. En revanche, les vents contraires des six premiers mois de 2023 (coût des matières premières, de logistique et liés à l'énergie) se sont atténués au second semestre. De sorte que, pour l'ensemble de l'exercice, le résultat opérationnel devrait s'établir à 4,2 milliards d'euros, soit une marge de 8,1%, supérieure de 0,3 point aux attentes du consensus.
L'actualité de 2024 sera également, bien évidemment, dominée par l'introduction en Bourse attendue, au deuxième trimestre, d'Ampere, la filiale de Renault qui regroupe ses activités dans les voitures électriques et les logiciels. Sur le plan financier, les objectifs sont ambitieux. L'entité, qui comptera 11.000 employés, dont 35% d'ingénieurs, repose sur les sites de l'ensemble ElectriCity (usines d'assemblage de Douai et Maubeuge et de bacs batteries de Ruitz) et sur celui de Cléon, appelé à se spécialiser dans les moteurs électriques. Sa capacité de 400.000 véhicules par an passera à 650.000 en 2026. Le point mort au niveau du résultat opérationnel doit être atteint rapidement, dès 2025, année où Ampere vise 300.000 véhicules vendus pour un chiffre d'affaires de 10 milliards d'euros. En 2031, l'objectif est d'atteindre 25 milliards de facturations et une marge opérationnelle de plus de 10%.
Le redressement de la rentabilité n'est pas achevé. Les défis sont importants, mais la valorisation très faible. Nous sommes acheteurs de Renault avec un objectif de 48 euros.
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