
ODDO BHF AM
Le secteur automobile européen, en baisse de plus de 10 % depuis le début de l'année(1), est, à juste titre, le secteur le plus mal aimé des investisseurs. Malgré des multiples de valorisation au plus bas historique des 25 dernières années, nos portefeuilles restent largement à l'écart du segment des constructeurs automobiles pour lesquels nous estimons que les perspectives sont négatives.
Le cycle automobile mondial est mal orienté, il entame une phase de décélération qui suit une phase de rattrapage post Covid avec une hausse de la production automobile mondiale exceptionnelle de 10 % en 2023. Nous ne sommes pas en bas de cycle actuellement et la baisse des volumes estimée à 1 % par les analystes pour l'année 2024(2) pourrait se poursuivre en 2025 et au-delà.
En parallèle de la baisse des volumes, nous anticipons une normalisation de la marge opérationnelle des constructeurs automobile qui constitue un deuxième facteur négatif. Au cours des trois dernières années, les fabricants européens ont tiré parti de la pénurie de composants lors de la période de réouverture des économies après Covid en ne proposant que leurs véhicules haut de gamme à la vente, ce qui a propulsé les marges des constructeurs à des niveaux record et insoutenables. Cet effet d'aubaine est désormais terminé.
Enfin, l'environnement concurrentiel s'est fortement dégradé pour les constructeurs européens qui n'ont pas réussi à concevoir de modèles électriques compétitifs contrairement aux constructeurs chinois qui sont désormais capables de produire des véhicules électriques de bonne qualité et moins chers que les voitures à moteur thermique de même catégorie. L'avenir des constructeurs européens est particulièrement incertain.
Mais des périodes de forte incertitude comme celle que nous traversons, émergent souvent les meilleures opportunités d'investissement. Nos portefeuilles, positionnés sur les équipementiers automobiles qui affichent des sous-valorisations massives, ne sont pas directement menacés par la rupture technologique liée à l'électrification et dont les marges opérationnelles se normalisent également mais à la hausse !
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Sources : (1)Bloomberg - (2)Kepler Cheuvreux
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