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Rome promet de ne pas plier face à ArcelorMittal sur Ilva
information fournie par Reuters 05/11/2019 à 21:10

 (Actualisé avec source ArcelorMittal §9-10)
    MILAN, 5 novembre (Reuters) - Giuseppe Conte, le président
du Conseil italien, a affirmé mardi qu'il ne céderait pas face à
ArcelorMittal  MT.AS  concernant l'avenir du site sidérurgique
Ilva, alors que la menace pesant sur des milliers d'emplois met
son gouvernement de coalition sous pression.
    ArcelorMittal a annoncé lundi qu'il résiliait son offre de
rachat de cette immense aciérie située dans les Pouilles, Rome
étant revenu sur sa promesse de lui accorder une immunité contre
d'éventuelles poursuites pénales liées à la pollution du site.
 
    Alors que l'Italie ne parvient pas à s'extirper d'une
stagnation économique persistante, cette annonce a provoqué des
remous dans la classe politique italienne, cette aciérie
employant des milliers de personnes, directement ou
indirectement, dans une région frappée par le chômage.
    Le gouvernement formé par le Parti démocrate et le Mouvement
5-Etoiles (M5S) affirme qu'ArcelorMittal ne dispose d'aucun
argument valable pour revenir sur l'accord conclu l'an dernier
et il soupçonne le numéro un mondial de l'acier de se servir de
la question de l'immunité juridique comme d'un prétexte.
    "Un contrat a été conclu et nous ne plierons pas là-dessus.
Nous attendons que les engagements soient respectés", a dit
Giuseppe Conte à la presse à Milan.
    "Vous venez en Italie, vous remportez un appel d'offres et
les termes contractuels inclus et exposés dans l'appel doivent
être respectés", a-t-il ajouté.
    Le chef du Parti démocrate a pour sa part annoncé mardi que
son parti allait proposer des mesures pour que tout acquéreur du
site bénéficie d'une protection juridique contre les poursuites
qui pourraient être engagées pour la pollution passée d'Ilva.
    "Celui qui pollue paie mais celui qui doit mettre en oeuvre
un plan de préservation de l'environnement ne peut assumer
pénalement la responsabilité d'actes précédents et qui ne sont
pas les siens. Nous allons proposer des initiatives
parlementaires dans ce sens", a déclaré Nicola Zingaretti,
secrétaire national du PD, dans un communiqué.
    Il n'est toutefois pas certain qu'une telle initiative
suffise à sauver le site d'Ilva, accusé d'être à l'origine de 
centaines de cancers ces dernières années.
    De source proche du dossier, on assure qu'ArcelorMittal ne
reviendra pas sur sa décision, même si le gouvernement rétablit
la protection juridique controversée. 
    "La lettre d'hier était définitive, ce n'était pas le début
d'une négociation", a déclaré cette source. Cette position du
groupe pourrait annoncer une longue bataille judiciaire autour
de ce contrat de 1,8 milliard d'euros.
    Le bouclier juridique initialement proposé par le
gouvernement, annulé par le Parlement à la date de dimanche
dernier, devait préserver ArcelorMittal de toute poursuite liée
aux conséquences du plan de dépollution du site.
    Le M5S refuse pour sa part de donner un chèque en blanc à
ArcelorMittal, au motif que cela ne serait pas acceptable pour
les riverains d'Ilva.

 (Giancarlo Navach, avec Giuseppe Fonte à Rome
Bertrand Boucey et Jean-Stéphane Brosse pour le service
français)
 

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1 commentaire

  • 07 novembre 07:52

    J'appel cela un transfert de responsabilité. La famille qui possédait Ilva est seul responsable des cancers ou autres problèmes dû au site. Mais qu'elles sont les liens de cette famille avec des responsables politiques? Mittal c'est fait avoir par son appétit plus la baisse de la consommation d'acier, la suppression de cette protection juridique est une porte de sortie inespérée.


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