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Royaume-Uni: démission du patron du Telegraph sur fond de rachat polémique
information fournie par Boursorama avec AFP 26/01/2024 à 16:53

( AFP / JUSTIN TALLIS )

( AFP / JUSTIN TALLIS )

Le directeur général du groupe de presse britannique Telegraph Media Group, Nick Hugh, a démissionné vendredi, en pleine polémique sur la possible reprise de l'entreprise par un fonds américano-émirati, qui inquiète Londres quant au respect de la liberté de la presse.

"Telegraph Media Group (TMG) et sa société mère, Press Acquisitions Limited, annoncent que Nick Hugh quittera aujourd'hui (vendredi) son poste de directeur général", a indiqué l'entreprise dans un communiqué.

M. Hugh, qui était à la tête de l'entreprise depuis 2017, sera remplacé par Anna Jones, 48 ans, première femme à occuper ce poste, qui avait rejoint le groupe "en tant que conseillère en janvier 2023", poursuit le communiqué.

TMG est l'un des plus influents groupes de presse britanniques, qui comprend le quotidien conservateur The Telegraph et l'hebdomadaire The Spectator.

L'exécutif avait annoncé fin novembre examiner le processus de vente, invoquant "l'intérêt public" face à la perspective d'une prise de contrôle par une coentreprise entre le fonds américain Redbird et le fonds d'investissement dans les médias d'Abou Dhabi (IMI).

A l'origine de cette transaction: une dette de 1,2 milliard de livres (1,4 milliard d'euros) de la famille Barclay, propriétaire du journal depuis 2004. La banque britannique Lloyds, créancière des Barclay, avait mis en vente le Telegraph en octobre pour éponger ce lourd passif.

Mais RedBird IMI a offert de rembourse la dette, ce qui est chose faite depuis début décembre, en échange d'une prise de contrôle du groupe: la coentreprise compte utiliser une option pour convertir une partie du prêt en actions du groupe de médias - mais a assuré que le fonds émirati serait un "investisseur passif".

Jeudi soir, Andrew Neil, président du Spectator, s'était dit préoccupé que "ceux qui financent ce projet sont les Émirats arabes unis", qui sont "un gouvernement non démocratique, une dictature", sur la BBC, ajoutant que "le gouvernement devrait intervenir".

La ministre de la culture Lucy Frazer s'était déjà inquiétée des risques pour la liberté de la presse d'une prise de contrôle par un fonds émirati, ce qui avait débouché sur une évaluation de l'opération par l'autorité britannique de la concurrence, la CMA, et le régulateur des médias, l'Ofcom.

Ces deux instances doivent remettre vendredi leurs rapports à Mme Frazer.

Mais la presse britannique spéculait sur un report de l'échéance après que RedBird IMI a annoncé cette semaine avoir modifié la structure d'entreprise à travers laquelle il compte détenir le Telegraph.

Dans un autre dossier, le gouvernement britannique a estimé mercredi soir que la participation d'Emirates Telecommunications Group (e&) dans Vodafone, dont il est devenu le premier actionnaire en 2022, représente un "risque pour la sécurité nationale" et que l'opérateur devra être supervisé sur des dossiers "sensibles".

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