(AOF) - SES et Intelsat annoncent un accord pour l'acquisition du second par le premier pour un montant de 3,1 milliards de dollars (2,8 milliards d'euros) et certains droits à valeur conditionnelle. En Bourse, l’action SES recule de 7,07% à 4,60 euros après avoir chuté de plus de 10% hier. SES et Intelsat SA ont relancé les discussions sur une fusion potentielle en vue de créer un géant du satellite, après l'échec d'une précédente tentative l'année dernière, avait alors affirmé Bloomberg.
La transaction a été approuvée à l'unanimité par le conseil d'administration des deux sociétés et les actionnaires d'Intelsat détenant environ 73% des actions ordinaires ont conclu des accords de soutien habituels les engageant à voter en faveur de la transaction.
La transaction aura un effet positif sur les flux de trésorerie disponibles de SES à partir de la première année.
SES prévoit 2,4 milliards d'euros de synergies (en valeur actualisée nette), dont 70% sont réalisées dans les trois ans suivant la clôture de la transaction.
La société bénéficiera d'un carnet de commandes brut de 9 milliards d'euros et affichera des revenus de 3,8 milliards d'euros et un Ebitda ajusté de 1,8 milliard d'euros.
L'opérateur de satellites s'est engagé à respecter des métriques "investment grade" avec un effet de levier net inférieur à 3 fois dans les 12 à 18 mois suivant la clôture de la transaction.
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L'externalisation des infrastructures
Ce mouvement, à l'œuvre depuis plusieurs années, a pour but de réduire la dette des acteurs du secteur et de mener les investissements nécessaires. Jusqu'à présent, ces cessions ont porté sur les réseaux mobiles et la partie dite "passive" (les pylônes et non les antennes 4G-5G considérées comme "actives" et plus stratégiques). Désormais, 29% des pylônes en Europe appartiennent donc à des sociétés spécialisées. Sur le fixe, les opérateurs ont été plus prudents de façon à conserver le contrôle. SFR a ainsi cédé la moitié de son réseau fibre en 2018, imité par Orange en 2021. La cession de l'ensemble de son réseau fixe au fonds KKR par Telecom Italia, marque donc une rupture. Cette opération constitue une première européenne voire mondiale. L'opérateur choisit de se recentrer sur ses activités commerciales, sa filiale B2B et son activité au Brésil. Très endetté, il ne peut mener la couverture fibre de son pays.
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